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Mis en ligne par Ignace de Witte le 10 mai 2024

iX2 xDrive 30 (U10, essai)

Élégance et efficacité

Le nouvel iX2 est avant tout un X2, c’est-à dire une BMW qui offre un peu plus d’élégance que le X1. C’est la même plate-forme, mais avec une carrosserie de «coupé 5 portes» au lieu d’un «break». L’habitacle en revanche est strictement identique.

À motorisation égale, l’iX2 pèse 10 kg de plus sur la balance que l’iX1, pour des dimensions extérieures légèrement supérieures, un CX amélioré (0,25 au lieu de 0,26) grâce à sa ligne de coupé et au final les performances sont strictement identiques : 5,6 sec de 0 à 100 et 180 km/h de v-max (bridage électronique).

Il y a bien longtemps que la vitesse pure ne fait plus rêver (du moins sur route, sur piste c’est différent). Par contre, l’accélération en ligne droite reste un critère important pour les acheteurs de BMW qui partagent avec nos amis motards le goût pour les départs canon quand le feu passe au vert. Et 5,6 sec de 0 à 100 km/h, c’est violent, surtout sur les premiers mètres. L’absence de hurlement moteur et de crissement des pneus (merci le contrôle de traction électronique et la transmission intégrale) permet même d’enfoncer la pédale plus facilement ! La version la plus sportive (M35i) fait à peine mieux : 5,4 sec (mais se venge avec ses 250 km/h de v-max et une plus grande agilité). Toutes les autres motorisations font moins bien, alors qu’elles pèsent entre 300 et 400 kg de moins.

À propos du poids : les plus de 2 tonnes à gérer font que la suspension de l’iX2 est typée sport pour ne pas talonner, c’est-à-dire un peu sèche, à l’allemande, d’autant plus que sur cette version xDrive 30 le châssis est rabaissé pour une meilleure tenue de route (164 mm de garde-au-sol contre 191 mm pour la M35i et 207 mm pour la 18d et la 20i). Cela se ressent surtout lors du passage des dos d’âne qui ne sont pas aux normes, c’est-à-dire à La Réunion… tous !

Par contre, le poids se fait totalement oublier lors des manœuvres, et cela malgré que les pneus sont balaises (245/45 R 19) et identiques sur les 4 roues, grâce à une direction très bien assistée. La lunette arrière n’offre pas une visibilité extraordinaire et on est bien content d’avoir une super caméra de recul (avec les repères dynamiques de trajectoire), et le rétroviseur extérieur droit qui bascule automatiquement vers le bas pour que l’on voit bien la bordure et que l’on le raye pas les superbes jantes (19 pouces sur notre modèle d’essai, contre 17 pouces de série).

Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

Le plaisir de conduire une électrique est maximal quand on roule tranquillement, pour profiter du silence et de l’élégance, en sachant que l’on peut mettre pied au plancher quand ça nous chante. C’est comme promener un guépard en laisse que l’on peut libérer quand on veut ! Le «levier» de vitesses sur «B» force le freinage régénératif et on ne touche presque plus les freins, car en relevant simplement le pied de l’accélérateur, on freine jusqu’à l’arrêt complet (et OUI, les feux stop s’allument).

Si vous vous retrouvez coincé dans les embouteillages, cela vous donnera le temps de fouiller dans les nombreux menus et découvrir les nombreuses fonctionnalités qu’offre le tout nouveau OS 9 (développé en interne par BMW) sur le double écran incurvé de 26 cm de diagonale pour le bloc compteurs face au conducteur et 27 cm pour la partie info-divertissement. Le réglage du frein régénératif se fait d’ailleurs via l’écran et pas à l’aide de palettes au volant. Il y en a quand même une, à gauche du volant, pour bénéficier de 10 secondes de boost.

«Et par rapport à une Tesla ?»

Un SUV doit pouvoir sortir de la jungle urbaine et se lancer sereinement sur les chemins. Le dessous est totalement plat, lisse et bien protégé, aucune crainte à se faire au passage d’un petit monticule pour accéder au kiosque du pique-nique, l’herbe va simplement lui chatouiller le ventre.

Lors de nos arrêts pour prendre des photos, les gens viennent souvent vers nous. La question incontournable quand on leur dit que c’est une électrique est : «Et par rapport à une Tesla ?» Notre réponse est invariablement: entre une Tesla avec son SAV «dématérialisé» et une BMW avec un importateur physiquement présent sur l’île (nord et sud), le choix est vite fait !

L’iX2 est fabriquée dans l’usine ultra moderne de Regensburg (Bavière), où de nombreuses opérations sont pilotés par Intelligence Artificielle. Leal Réunion joue le jeu de l’exonération totale d’octroi de mer sur les voitures électriques et propose l’iX2 xDrive 30 à «prix métropole», voire moins cher. L’iX2 est ainsi proposé hors options juste sous la barre des 47.000 € (hors options) pour bénéficier du bonus écologique.

Cerise sur le gateau : l’iX2 peut tracter une remorque (freinée) de 1200 kg. Il suffit de faire la soustraction entre la rubrique F3 de la carte grise (masse en charge maximale de l’ensemble = 3805 kg) et la rubrique F2 (masse en charge maximale du véhicule = 2605 kg). Cela permet de tracter un «bèl canote» ou un van pour chevaux, selon votre loisir préféré.

En conclusion

BMW a bâti sa réputation avec son célèbre «6 en ligne» mais c’est un industriel «ancré» mais pas «englué» dans son passé. BMW s’intéresse ainsi à l’électrique depuis plus de 50 ans (1^er modèle 100 % électrique lancé en 1972) et a toujours suivi de très près l’évolution socio-économique et surtout politique de cette motorisation du futur. Cela explique que BMW n’est pas pris au dépourvu maintenant que les choses s’accélèrent.

Le constructeur allemand vient de livrer sa millionième voiture 100 % électrique, avec une accélération des ventes sur le 1^er trimestre 2024 en Allemagne et en Europe, une tendance qui devrait se confirmer avec la sortie de cette nouvelle iX2 (code U10) au 2^e trimestre 2024, qui vient compléter une gamme électrique déjà bien fournie.

Lire la présentation à la presse du nouvel X2 (U10).

 

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