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Mis en ligne par Ignace de Witte le 31 août 2021
Smart dévoile son prototype de Roadster au salon de Francfort en 1999 et au Mondial de Paris en 2000: il souffle immédiatement un vent de fraîcheur dans les allées du salon, tellement il est mimi, tellement il est décalé, tellement il incarne la philosophie des petits Roadsters anglais des sixties, à la sauce Smart. Il faudra néanmoins attendre 2002 pour découvrir la version définitive, au salon de Paris.
Pour rappel, Smart est le fruit de l’association en 1994 de Nicolas Hayek de Swatch et Jürgen Schrempp de Mercedes-Benz. Ils ont inauguré en 1997 une usine à Hambach, près de Sarreguemines (Moselle), pour y produire la ForTwo à partir de 1998. Nicolas Hayek, le patron de Swatch a ensuite revendu ses part à Mercedes et en 2022 le groupe Chinois Geely rachète 50% des parts.
Cette boîte séquentielle à 6 rapports convient très bien à la Smart ForTwo en ville mais elle est vite dépassée par les événements en conduite un tout petit peu sportive sur route, alors que le Roadster ne demande que ça.
Le Roadster est en effet ultracompact, au ras du sol (on est assis «par terre»), ce qui lui confère une tenue de route naturellement excellente, et il ne pèse que 790 kg à vide et 815 kg en ordre de marche. Malheureusement, Smart lui a greffé un tout petit trois cylindres essence de 698 cc, qui, malgré un turbo, crache à peine 82 ch (100 ch en version Brabus). Du coup, les performances, vous oubliez: 0 à 100 km/h en 11 sec (version 82 ch). Le seul point positif est que le moteur est à l’arrière et que c’est une propulsion, comme une Alpine (mais sans la cavalerie), et qu’on peut donc s’amuser sous la pluie.
Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Petite précision mécanique: le 3 cylindres Smart essence possède 2 soupapes par cylindre (soit 6 au total), mais aussi 2 bougies par cylindre (soit 6 au total). Celles-ci sont accessibles par la trappe moteur pour 3 d’entres elles et en démontant le bouclier arrière pour les 3 autres. C’est une petite complication pour l’entretien mais cette double étincelle permet d’enflammer plus rapidement le mélange et cela améliore grandement la combustion. Cette solution mécanique n’est possible que sur les culasses à deux soupapes par cylindre, pour des raisons de place.
Boudé en neuf, le Roadster Smart connaît un certain succès sur le marché de l’occasion, d’autant plus que ce genre de véhicule, qui est souvent la deuxième, voire la troisième voiture du ménage, est généralement peu kilométré.
Par contre, il faut se méfier des anciens propriétaires qui ont cru que c’était une sportive et ont malmené le moteur. Ce Roadster a un look de sportive mais c’est une voiture pour la promenade dans le respect des limitations de vitesse. Les spécialistes recommandent de privilégier les versions sans direction assistée, pour un meilleur toucher de route et un plus grand plaisir de conduite.
(Découvez ici la Smarlinette, une étonnante copie de Berlinette Alpine sur base du Roadster)
Smart Roadster | |
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Longueur | 2m36 |
Largeur | 1m62 |
Hauteur | 1m19 |
Poids à vide | 790 kg |
En ordre de marche | 815 kg |
Réservoir | 35 litres |
Moteur | |
Type | 3 cylindres en ligne 6 Soupapes turbocompresseur 1 arbre à cames en tête échangeur air-air doubles bougies |
Position | arrière transversal |
Alésage | 66,5 mm |
Course | 67 mm |
Cylindrée | 698 cm3 |
Puissance | 82 ch |
Couple | 110 Nm |
Transmission | |
Type | propulsion |
Boîte de vitesses | Séquentielle 6 rapports |
Pneus | 185/55 R 15 |
Performances | |
Vitesse maxi | 175 km/h |
0 à 100 km/h | 10,9 sec. |
CO2 | 121 gr |