Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 septembre 2013
Si les têtes se retournent au passage du Veloster Turbo, ce n’est pas tant à cause du turbo, qui est finalement assez sage et très peu bruyant, que de l’étonnante peinture «young gun». Attention, bien que cela y ressemble, cette peinture métalisée mate n’est pas une peinture militaire anti-radar!
Le Veloster est une voiture «deux en un»: côté conducteur, c’est un coupé à la ligne réussie, côté passager, c’est une berline, avec cependant la porte arrière invisible grâce à la poignée intégrée au montant. Nous avons découvert ce concept audacieux du Veloster il y a 2 ans (lire ici). Aujourd’hui, les ingénieurs du centre technique Hyundai Motor Europe en Allemagne proposent ce Veloster en version suralimentée de 186 Ch, avec une surprenante peinture mate
La cinquantaine de chevaux supplémentaires apportés par le turbo s’accompagnent de jupes latérales, de boucliers avant et arrières redessinés, plus agressifs (gueule béante à l’avant, diffuseur à l’arrière), sans oublier des coloris de carrosserie spécifiques, dont cette magnifique peinture mate «Young Gun».
Au toucher, c’est aussi lisse qu’une peinture métalisée classique mais à la lumière, cela ne renvoie aucun reflet. On dirait la peinture utilisée sur les avions de chasse furtifs, pour les rendre invisibles aux radars! Mais attention, ce n’est pas le cas et il vous faudra surveiller votre compteur si vous ne voulez pas perdre des points. Encore que côté performances, le ramage ne vaut pas le plumage.
Photos © vroum.info
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Le Veloster turbo n’est pas un avion de chasse, elle reste une voiture utilisable au quotidien, même économique à l’usage. Ce n’est qu’à l’occasion que le conducteur pourra réveiller le pilote qui sommeille en lui et s’amuser un peu, sur circuit il va s’en dire.
Le turbo a la particularité d’amener sa puissance très progressivement et on ne ressent finalement que peu de changement par rapport à la version atmosphérique de 132 CV. Pourtant, les 50 CV supplémentaires sont bien là, il faut simplement aller les chercher en haut, ne pas hésiter à monter dans les tours, jusqu’à 5500, voire 6000 tours. On est en cela bien aidé par la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports.
Une boîte 6, c’est un peu une boîte sport à 4 rapports, très courts, à laquelle on a ajouter deux rapports supplémentaires pour «tirer plus long» et faire baisser la consommation quand on a envie de rouler tranquillement.
On notera que la démultiplication finale est plus courte sur la turbo que sur la version normale (4,467 contre 4,267) et que les rapports de la boîte de vitesses sont également étagés différemment (plus courts), ce qui contribue à notre humble avis à l’amélioration des performances à l’accélération au moins autant que l’adoption du turbo.
Le Veloster Turbo abat le 0 à 100 km/h en seulement 8,4 secondes contre 9,7 secondes pour la version classique. Comme sur toutes les tractions avant, le volant se raidît un peu quand on sollicite fort l’accélérateur. Les pneus 215/40 R18 font correctement passer la puissance au sol.
Les suspensions ont été renforcés et les disques avant passent de 280 à 300 mm de diamètre, de sorte que le Veloster suit quand on augmente la cadence. Bref, on s’amuse déjà bien, même si on rêve d’une version 2 litres un peu plus méchante pour aller chercher les Peugeot 208 GTI et autres Clio RS! Sinon, en usage tranquille, le 1,6 litre turbo du Veloster se montre un compagnon de route agréable.
L’habitacle est en effet confortable et bien équipé. Et, on ne le répétera jamais assez: l’accès aux places arrières de ce «coupé» est très facile puisqu’il y a deux portes du côté droit, miracle de l’architecture asymétrique !