Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 octobre 2013
C’est sur les routes du Sud de La Réunion que nous avons essayé la Citroën C3 II phase 2: Route des Tamarins jusqu’à Saint-Pierre, quatre voix du Tampon et ensuite une petite pointe jusqu’à Grand Anse pour aller déjeuner au Palm*****. Elle est estylée, amis aussi mieux équipée et dispose d’une nouvelle motorisation: un bloc essence trois cylindres développant 82 CV.
La Citroën C3 a toujours eu un look de voiture de bon père de famille. Le restylage dont elle bénéficie ne bouleverse en rien cette image sympathique et consiste simplement en un nouveau bouclier avant, de nouveaux blocs optiques, soulignés de feux diurnes à leds et un nouveau bouclier arrière. Rien de spectaculaire, juste de petites retouches pour améliorer l’esthétique dont la principale est le nouveau logo à l’avant, qui court maintenant d’un bloc optique à l’autre.
Sur le modèle d’essai aimablement prêté par CFAO Motors, importateur Citroën à La Réunion, les coques de rétroviseurs étaient chromées, de même que les poignées de portes et le véhicule arborait de belles jantes alliage en 16 pouces, correspondant à la finition intermédiaire «Selection», qui sera certainement la plus commercialisée.
À l’intérieur, on découvre toujours le même espace important, qui fait qu’on se sent à l’aise, mais on note que la déco a été refaite, plus élégante, avec une planche de bord comportant un insert laqué noir, et un écran de 7 pouces. Personnellement, nous apprécions beaucoup le volant monofonction, c’est à dire qu’il n’est pas truffé de boutons.
Photos © vroum.info
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Toutes les commandes sont cependant sous la main, car en plus des classiques combinés pour les phares à gauche et pour l’essuie-glaces à droite, la C3 a un combiné à droite pour l’auto-radio et un autre à gauche pour le régulateur de vitesse. Ces deux combinés supplémentaires sont cachés par le volant mais on assimile très vite leur fonctionnement et on les utilise très facilement même si c’est à tâtons.
Le frein à main est resté un frein à main, Citroën n’ayant pas cédé sur ce modèle à cette mode des freins électromécaniques que l’on actionne par un petit bouton. Les sièges assurent un maintien correct et le volant est réglable en hauteur et profondeur, de sorte que la position de conduite est excellente pour tous les gabarits.
On notera que la boîte à gants est très loin des genoux du passagers, ce qui est bien, et que malgré cela, elle offre une grande capacité. L’habitacle dispose de plusieurs petits rangements bien pratiques. Après un petit tour en centre-ville de Saint-Denis, où la C3 s’est montrée maniable, nous avons donc pris la direction du Sud. Régulateur calé sur 100 km/h, nous avons eu le loisir de jouer avec l’auto-radio mais malheureusement pas avec le GPS car la cartographie Réunion n’était pas installée (mais elle le sera sur les véhicules clients, en option).
En tous cas, il faut saluer Citroën d’être précurseur en la matière, cela fait des années que nous disons qu’il est scandaleux que les voitures neuves, même haut de gamme, soient vendues sans GPS à La Réunion. CFAO Motors prouve que c’est possible, avec les cartographies de www.navteq.com.
La quatre voies du Tampon, qui est notre «juge de paix» en la matière, nous a permis de tester la nouvelle motorisation PureTech. Sur le papier, le trois cylindres 1,2 litre essence développé par PSA est à la fois économique, écologique et performant. Il dispose pour cela d’un double arbre à cames en tête, quatre soupapes par cylindre et d’une distribution par courroie «soumise à atmosphère huileuse». Oui, je sais, moi aussi cela me surprend, mais c’est ainsi.
Le point positif de cette «courroie soumise à atmosphère huileuse» c’est qu’elle se change tous les 180.000 km ou tous les 10 ans (contre tous les 70.000 km ou tous les 5 ans pour une courroie classique). D’une manière générale, la conception moderne du bloc PureTech fait qu’il réclame un entretien plus espacé que les blocs qu’il remplace, d’où une intéressante économie à l’usage.
Ce bloc revendique 82 CV, un couple de 118 Nm, une consommation moyenne de 4,5 litres et à peine 104 grammes de CO2. Par rapport au bloc 1,4 litre essence 4 cylindres qu’il remplace, le bloc PureTech permet de diminuer la consommation et les émissions de CO2 de 25%, alors qu’il sort 7 CV de plus (82 contre 75 CV) et qu’il offre le même couple. Toujours sur le papier, le 0 à 100km/h passe de 14,2 secondes à 12,3 secondes. Effectivement, si on accepte de monter dans les tours, le nouveau bloc se montre très vif et amusant comme nous avons pu le constater lors de cet essais. Il suffit juste de monter un peu dans les tours.
Par contre, pour une utilisation dans les hauts de La Réunion, il est préférable, à mon humble avis, d’opter pour un classique bloc diesel 92 CV, beaucoup plus coupleux et qui avalera la quatre voies du Tampon sans broncher. Mais, j’insiste: pour une utilisation principalement sur le littoral, le PureTech est très bien. Il fait même redécouvrir le plaisir de rouler en voiture essence et prouve que l’énergie fossile n’a pas dit son dernier mot.
Noter qu’essence ou diesel, la nouvelle C3 est équipée d’une boîte manuelle à 5 rapports (automatique sur option) bien étagée et agréable à piloter.