Mis en ligne par rédaction le 15 octobre 2007 (dernière modification le 15 octobre 2008)
BMW a été la première marque au monde à commercialiser une voiture fonctionnant à l’hydrogène parfaitement utilisable au quotidien, dès 2007. La «BMW hydrogen 7» est très vite devenue la coqueluche d’Hollywood où elle était disponible pour 118.000$, soit à peine plus cher que la thermique équivalente (BMW 760i).
Le 5 juin 2007, Brad Pitt et Angelina Jolie ont ainsi fait sensation en arrivant à la première du film «Ocean’s Thirteen» à Los Angeles avec leur BMW hydrogen 7. Richard Gere, Sharon Stone et Arnold Schwarzeneger ont également craqué pour cette berline.
Le 5 septembre 2007, le Dr. Edmund Stoiber, président de Bavière, est venu rencontrer Nicolas Sarkozy à l’élysée à bord d’une BMW hydrogen 7: c’était la toute première fois qu’une voiture à hydrogène roulait dans Paris.
Le 27 mars 2008, le Prince Albert de Monaco a pris livraison de la sienne et il a alors confié: «C’est avec intérêt que je vais découvrir les avantages de la BMW Hydrogen 7 durant ces prochaines semaines car je suis avec attention le développement des nouvelles technologies qui permettent de limiter l’impact des activités humaines sur l’environnement notamment dans le secteur automobile».
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Michel Matthieu, directeur de HG automobiles, importateur BMW à La Réunion à l’époque, a eu le privilège de rouler dans une de ces voitures, à Munich, et il nous a confié: «Le plaisir de conduire, caractéristique essentielle de la marque à l’hélice, est bel est bien intact avec le moteur Hydrogène».
La BMW hydrogen 7 a ouvert la voie, c’est incontestable. C’est même un des éléments qui ont conduit La Réunion à s’intéresser alors à l’hydrogène et en faire un axe de développement figurant en bonne place dans le projet GERRI. Sa technologie est pourtant aujourd’hui totalement obsolète. En effet, la BMW hydrogen 7 est équipée d’un moteur V12 de 6 litres de cylindrée qui ressemble furieusement au V12 essence de son équivalent thermique.
La voiture elle-même est d’ailleurs en tous points identique, à la seule différence du badge «Hydrogen 7» sur la malle arrière, un volume de coffre diminué et la présence de deux trappes à carburant au lieu d’une seule. Et pour cause: l’hydrogen 7 possède deux réservoirs et le moteur à pistons fonctionne indifféremment avec les deux carburants, on bascule de l’un à l’autre à l’aide d’un petit bouton au tableau de bord, c’est juste une question de réglages de l’injection.
Cette voiture est donc en réalité une «hybride», qui peut parcourir 190 km avec le plein d’hydrogène (8 kg) et 480 km avec le plein de SP95 (74 litres), soit une autonomie de 670 km. BMW a opté pour cette technologie «hybride» en raison du trop petit nombre de stations-service où l’hydrogène était disponible en 2007, pour éviter la panne sèche et une mauvaise publicité.
Cela explique pourquoi BMW a été peu suivie sur cette technologie. D’autres marques ont développé des prototypes (Ford, Honda, Mazda, Chevrolet), mais personne n’a franchi le stade de la commercialisation car tout le monde travaillait déjà sur l’étape technologique suivante: la «pile à combustible» (fuel cell en anglais). BMW était d’ailleurs aussi sur le coup avec son X5 Hydrogen.