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Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 février 2012
Avec plus de 29 millions d’exemplaires produits depuis 1974, la Golf est la reine des berlines compactes et tous les autres constructeurs se comparent à elle. Chaque nouvelle génération de cette véritable icône automobile est un sacré challenge pour la marque, d’autant plus que la concurrence s’active (nouvelle Mercedes Classe A, nouvelle Audi A3). La 7e génération de Golf se distingue par une évolution certaine du style (carrosserie plus large de 4 cm et plus basse de 6 cm, apparition de petites vitres de custodes à l’avant, le CX d’une Porsche…) mais surtout par un équipement très sophistiqué et réservé jusqu’ici aux modèles «premium».
Cotrans Automobiles nous a fait le plaisir de nous confier une Golf VII en finition Carat (haut de gamme) et avec quelques options supplémentaires. Si la nouvelle Golf est disponible à partir de 20.900 €, la note grimpe ici et dépasse les 40.000. Il parait que c’est d’ailleurs la tendance du marché: les clients préfèrent des modèles plus «petits», plus modestes en apparence, mais en revanche très bien équipés.
Effectivement, l’essai de cette Golf fut une expérience digne de ce que l’on vit normalement à bord d’une «premium», et cela malgré la pluie qui nous a accompagné durant tout notre trajet, du Chaudron (Saint-Denis) au Tampon, en passant par Saint-Paul et Saint-Pierre.
Cette plateforme se caractérise par un classique train avant Mc Pherson et un essieu multibras à l’arrière, rien de révolutionnaire donc, mais chaque pièce a été repensée, calculée pour porter cette solution mécanique qui a fait ses preuves à son plus haut niveau de performance.
L’empattement est plus long par rapport à l’ancienne Golf de 59 mm et on y gagne en stabilité et en tenue de route, sans pour autant que la maniabilité en ville soit diminuée. Un différentiel autobloquant électronique supprime toute tendance au sous-virage et confère à la nouvelle Golf une tenue de route absolument neutre et rassurante.
Photos © vroum.info
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Malgré les grosses roues de 18 pouces équipées de pneus tailles basse (225/45R18) de notre modèle d’essai (contre 195/65 HR15 pour le modèle de base), la suspension n’est pas trop sèche et reste très confortable, même au passage des «gendarmes couchés».
Nous avons eu l’occasion de tester le freinage sur route mouillée et il est à la hauteur. La Golf VII innove d’ailleurs à ce niveau avec un système de régulation de distance très sophistiqué.
Tout le monde connaît maintenant le régulateur de vitesse et son principal défaut: il suffit que celui devant vous roule à 2 km/h moins vite et il faut soit freiner, soit le dépasser et enclencher à nouveau le régulateur de vitesse. Ici, un radar installé sous le parechocs avant détecte la présence du véhicule qui vous précède et adapte sa vitesse pour maintenir la distance de sécurité que vous avez réglée. Dès que vous mettez votre clignotant et que vous déboitez, le système reprend la vitesse initialement enregistrée.
Autre utilisation du système: vous suivez un véhicule en ville, il freine et vous ne réagissez pas assez vite au goût de votre électronique embarquée ou plutôt par rapport à la distance de sécurité que vous avez réglée. Le système prend alors les choses en main, vous envoie une alerte visuelle, augmente la puissance de freinage (pour compenser le temps perdu) et freine pour vous si vous ne réagissez toujours pas. La nouvelle Golf se caractérise donc par un saut technologique en ce qui concerne les aides à la conduite.
En ce qui concerne l’habitacle, on dirait que l’austérité n’est plus de mise chez VW: c’est plus agréable, tout en restant sérieux. On note l’apparition du frein de parking électromécanique: plus de gros levier à manipuler mais un petit interrupteur placé devant le levier de vitesse. Le système est couplé à un «hold assist» bien pratique pour les démarrages en côte ou en descente. Un écran tactile de 8 pouces rassemble les commandes de l’autoradio, du téléphone, les réglages de confort, etc. sans oublier le GPS (pour lequel Cotrans est en négociation avec le constructeur pour proposer prochainement une cartographie de La Réunion).
On notera que l’ordinateur de bord informe le conducteur de ce qu’il peut faire pour rouler de façon plus économique et cela ne se limite pas à lui indiquer qu’il doit changer de rapport, l’ODB peut également conseiller de fermer les vitres, réduire la clim, gonfler les roues, etc.
Le moteur de notre modèle d’essai est un 2 litres TDI: 4 cylindres en ligne, position transversale, common rail, turbo à géométrie variable et intercooler. Double arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. Il délivre 150 CV à 3500 tr/min et 32,6 mkg à 1750 tr/min de couple. Les rapports de la boîte 6 sont étagés de façon à ce que les montées en régime sont énergiques, voire sportives. Une boîte automatique DSG (palettes au volant) est disponible en option. Un Stop & Start permet de réduire la consommation en ville. Ne nous demandez pas de choisir entre la nouvelle Golf, la nouvelle Audi A3 et la nouvelle Mercedes Classe A: c’est impossible!