Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 août 2009
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La mode n’est plus aux gros 4x4 gloutons mais aux voitures intelligentes, en harmonie avec la planète. Toyota, 1er ou 2e constructeur mondial, l’a bien compris et il lance un tout nouveau véhicule sur le marché, qui ne remplace aucun modèle existant de sa gamme mais ouvre de nouvelles perspectives. Avec 130 g CO2/km, le TUC (Toyota Urban Cruiser) est le 4x4 le moins polluant du monde.
Toyota a frappé fort avec le Rav4, un petit 4x4 urbain qui est vite devenu la coqueluche des femmes, surtout les premières versions trois portes. Le Rav4 est un des plus beaux succès marketing de ces dernières années. Toyota remet ça avec l’Urban Cruiser. Le clin d’œil au Toyota Land Cruiser est évident mais l’Urban Cruiser, malgré son look volontairement baroudeur, n’est pas un 4x4, en tous cas, il n’est importé par la CMM qu’en version 2 roues motrices. On a ainsi les avantages et pas les inconvénients du gros «toy» en usage urbain: on a l’allure d’un 4x4 (c’est important, quand on arrive à un carrefour, pour que les autres vous laissent passer), on est en hauteur, qui permet de voir loin devant et de conduire plus en sécurité, mais on n’a pas l’inconvénient de la consommation importante d’un gros 4x4 et on trouve plus facilement une place pour se garer.
Le CX (coeficent aérodynamique) de l’Urban Cruiser est de seulement 0,315, ce qui est excellent et montre combien les ingénieurs de chez Toyota ont pris à bras le corps le problème de la consommation de carburant en ne négligeant aucun détail (rétroviseurs, calandre, phares, soubassements, passages de roues, etc.) Au final, les rejets de CO2 sont d’à peine 130g au km (version essence), ce qui est remarquable pour un véhicule de cette catégorie et carrément le record pour la version intégrale: le Toyota Urban Cruiser est le 4x4 le moins polluant du monde!
Si à l’extérieur il a le look baroudeur et respire la solidité, à l’intérieur, il est très raffiné, avec tous les équipements de confort qui font craquer: normal, l’habitacle a été conçu au centre de design Toyota de Sofia Antipolis, près de Nice, et l’Urban Cruiser répond à 100% aux attentes des consommateurs européens, connus pour être les plus difficiles du monde! Par exemple, la boîte à gants s’ouvre en deux parties (supérieure et inférieure) et elle est d’une très grande capacité, tout en laissant de la place pour l’airbag passager. Un petit porte-gobelet escamotable est installé juste à droite de la boite à gants, juste devant une ouie d’aération, ce qui permet, lorsque la clim est en marche, de rafraîchir sa boisson, les portières peuvent accueillir de grandes bouteilles d’1,5 litre, etc. Bref, l’Urban Cruiser prend bien soin de ses occupants.
À l’arrière, on appréciera la banquette coulissante, qui permet de privilégier, au choix, l’espace pour les jambes des passagers arrières ou la contenance du coffre. On sera surpris de l’absence de tunnel central, alors que l’Urban Cruiser existe en version 4x4: l’arbre de transmission aux roues arrières de la version 4x4 passe donc carrément sous la voiture… Mais nous rappelons que la CMM a choisi de n’importer à La Réunion que la version 2 roues motrices, le 4x4 n’est disponible que sur commande. À La Réunion, ce que l’on demande à un 4x4 urbain, c’est surtout une bonne garde au sol pour pouvoir franchir les grosses flaques d’eau en période cyclonique et dans cet exercice, un « 2x4 » fait parfaitement l’affaire.
Question sécurité, pas moins de 7 airbags: frontaux (déconnectable côté passager), latéraux, genoux conducteur, rideaux avant et arrière, au cas où l’électronique embarquée (ABS, ESP, etc.) ne suffit pas à maintenir le véhicule sur les rails.
La boîte de vitesses, à six rapports relativement courts, est manuelle mais le conducteur est informé du moment optimum pour changer de rapport par un indicateur situé dans le cadran gauche du bloc compteur: une petite flèche en haut pour monter un rapport, une petite flèche vers le bas pour «tomber» un rapport. En suivant ses indications, on a l’impression de rouler en sous-régime alors qu’en fait le moteur a suffisamment de couple pour rouler à très bas régime et ainsi consommer moins. L’indicateur de changement de rapport a donc une vertu pédagogique.
La version essence inaugure un tout nouveau moteur «VVT-I». Derrière cette abréviation barbare se cache un système électronique de variation du calage des soupapes d’admission et d’échappement, autrement dit une « distribution variable ». Le rattrapage de jeu des soupapes est automatique, de même que le rattrapage de la course à vide de l’embrayage. Il n’y a aucun réglage à faire à ce niveau, d’où un coût d’entretien réduit. Autre caractéristique du nouveau moteur, un très fort taux de compression (11,5 à 1), d’où des performances élevées malgré sa petite cylindrée (1329 cc): 101 CV et un couple de 132 Nm à 3800 tr/min. Pour gagner du poids, le collecteur d’admission et le couvre-culasse sont en matière synthétique. Le moteur est équipée d’un système automatique Stop & Start de coupure du moteur à l’arrêt et de redémarrage dès qu’on appuie sur l’accélérateur, comme sur la Prius. La consommation moyenne de l’Urban Cruiser essence se situe à 5,5l/100.
Évidemment, vue l’engouement des Réunionnais pour les diesel, la CMM importe également une version « mazout » toujours en 2 roues motrices. Ce moteur se caractérise par un FAP (Filtre à Particules) et par une injection à très grande pression, donc de moins longue durée, ce qui permet d’optimiser la combustion. La version diesel bénéficie d’un bonus écologique de 700 €, contre « 0 malus 0 bonus » pour la version essence.
21.500 € en version essence et 23.950 € en version diesel.
Pour info : TVS (Taxe sur les Véhicules de Sociétés) 660 € en version essence et 472 € en version diesel.