Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 juin 2011
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Toyota, n°1 mondial, propose dorénavant son best-seller planétaire en trois motorisations, essence, diesel et hybride :c’est la seule et unique marque à proposer un tel choix! L’essai de la version hybride nous a permis de vérifier qu’elle conservait les qualités qui font le succès de l’Auris, en y ajoutant celles de la Prius.
En juillet 2010 nous terminions ainsi notre essai de l’Auris restylée: « En achetant une Auris, on est sûr de ne pas se tromper. Et en ces temps de crise économique, d’incertitude du lendemain, c’est peut-être le bon choix ». Après cet essai , on peut ajouter: « Et en adoptant la version hybride, vous ferez un geste pour la planète ».
L’Auris Hybride, c’est avant tout une Auris, c’est à dire le modèle qui a remplacé la Corolla dans la gamme Toyota en février 2007 à La Réunion. Pour rappel, avec 32 millions d’unités, la Corolla est la voiture la plus vendue au monde, et l’Auris qui la remplace a également vocation d’être un véhicule «planétaire», c’est-à-dire satisfaire les automobilistes de tous les pays, du Nord, du Sud, d’Afrique et d’Asie, les pères de famille et les pilotes du dimanche, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes. Ceci explique pourquoi vous ne trouverez aucun défaut majeur sur l’Auris, mais pas non quoi que ce soit d’enthousiasmant, car pour plaire à tout le monde, il faut forcément faire des compromis sur tout. La tenue de route est ainsi ni trop sportive ni trop moelleuse, le style est passe-partout, etc. Sauf que, sur cette version, vous avez la motorisation extraordinaire de la Prius, sans aucun doute l’hybride la plus perfectionnée à ce jour.
Pour rappel, la motorisation hybride Toyota repose sur un moteur 4 cylindres de 1798 cm3 essence développant 99 CV et un moteur électrique de 82 CV ce qui, ensemble, permet d’atteindre la puissance totale de 136 CV. Puisque c’est l’avenir, voici quelques mots de cette nouvelle technologie qu’il va falloir intégrer. Il n’y a pas de démarreur: c’est le moteur électrique qui lance le moteur thermique, de même qu’il n’y a pas d’alternateur, là encore, c’est le moteur électrique qui le remplace, lorsqu’il fonctionne en mode «récupération d’énergie». Le pack de batteries n’est pas «Lithium-Ion» mais «Nickel-Hydrure-Métallique», ce qui explique que l’on ne peut pas recharger sur le secteur. Ce handicap est compensé par la fiabilité éprouvée du pack de batteries Toyota: les premières Prius importées à La Réunion par CMM datent de 2003 et roulent toujours avec le pack de batteries d’origine. Idem en métropole, où certaines ont déjà plus de 300.000 km au compteur!
L’Auris Hybride est, comme la Prius, une «boîte auto». En fait, il s’agit plus précisément d’une transmission à variation continue pilotée électroniquement, autrement dit, il n’y a qu’un seul rapport. Le levier de vitesses comprend quand même 4 positions: P (parking), R (marche arrière), D (drive) et B (pour forcer la récupération d’énergie dans les grandes descentes).
On a également le choix entre un mode de conduite «éco» et un mode «power», en appuyant sur le bouton correspondant. Cela modifie la démultiplication de la course de l’accélérateur: 80% de course = 50% de puissance en mode éco, contre 50% de course = 80% de puissance en mode power. Nous trouvons ce système très ingénieux et nous aimerions bien le voir se généraliser!
Tous les moteurs 4 temps fonctionnent de manière identique, sauf celui de la Prius et de l’Auris Hybride, qui fonctionnent selon le « cycle Atkinson ». En résumé: la soupape d’échappement se referme beaucoup plus tard et le taux de compression est par conséquent moins élevé. Ce que l’on perd en puissance maxi, on le gagne en souplesse et facilité de démarrage. Cela permet à la Prius et l’Auris Hybride de passer du mode électrique au démarrage au mode thermique tout en douceur. De plus, la perte de puissance maxi du moteur thermique est compensée par l’apport de puissance du moteur électrique lorsque l’accélérateur est fortement sollicité.