Mis en ligne par
Ignace de Witte
le 1er novembre 2017
Photos © vroum.info
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Toyota est la première marque japonaise sur le marché réunionnais, avec 1343 véhicules neufs commercialisés en 2016. C’est bien, mais la marque a encore une belle marge de progression devant elle avant d’inquiéter les françaises. Aussi, pour 2017, la CMM a décidé d’être un peu plus agressive. Rassurez-vous, leurs commerciaux ne vont pas vous envoyer un mawachi-geri (coup de pied circulaire dont la championne Lucie Ignace a le secret) , au contraire, Toyota va vous faire les yeux doux, c’est la concurrence qui risque de le sentir passer!
«Les parts de marché, cela s’achète: ce sont les fortes remises»! Exemple concret: la Toyota Auris 1,8 litre hybride en finition Graphite passe de 28.210 € à 26.900 €, soit une baisse de 1310 €. Le tarif est en baisse mais l’équipement est à la hausse (sellerie Alcantara, vitres arrières surteintées, etc.) Sébastien Lemaître parle de « repositionnement tarifaire».
Si Toyota a fait de l’hybride sa spécialité, pour l’Auris, elle compte commercialiser également beaucoup d’essence avec ses nouvelles motorisations particulièrement performantes, capables de passer du cycle Otto au cycle Atkinson lorsque la sollicitation de puissance est faible. Les 185 Nm de couple sont ainsi disponibles sur une plage comparable à un diesel: de 1500 à 4000 tours! Ces nouveaux moteurs essence sont également capable de fonctionner au SP98, SP95, E5 et E10.
Évidemment, comme seul le SP95 est disponible à La Réunion, cela n’a ici aucun intérêt, sauf de savoir que l’injection électronique s’adapte en fonction du carburant dans le réservoir, ce qui permet de rouler, quand ils sont disponibles, avec les carburants alternatifs contenant 5% ou 10% de bioéthanol, mais surtout de s’adapter à un carburant réunionnais que certains disent parfois de mauvaise qualité…
Ces nouveaux blocs reprennent l’échangeur à refroidissement liquide déjà présenté lors de notre essai de la Toyota C-HR.
«Passer du diesel à l’essence, ce n’est pas faire des économies de carburant, mais d’entretien et aussi avoir plus d’agrément de conduite» explique notre responsable de la CMM. Car l’objectif de cette Auris essence est d’attirer les possesseurs de diesel.
Lors de notre essai, nous avons été surpris par la douceur de conduite de la nouvelle Auris. On n’ira pas jusqu’à dire qu’elle détrône la Golf mais l’Auris est désormais au niveau des françaises en ce qui concerne la tenue de route, le confort et l’agrément de conduite. Et en ce qui concerne la fiabilité, l’Auris a hérité de l’indestructibilité de la Corolla, le modèle de Toyota le plus vendu au monde (32 millions).
L’Auris étant maintenant le best-seller de Toyota, sa «vache à lait», on comprend que ce modèle bénéficie d’un énorme investissement de la part du 1er ou 2e constructeur mondial pour être absolument irréprochable.
L’ergonomie est excellente, on se sent chez soi dès les premiers tours de roues.
Le nouveau 1,2 litre turbo essence délivre 116 chevaux parfaitement exploitables, grâce à une boîte de vitesses à 6 rapports bien étagée qui permet de passer de 0 à 100 km/h en 10,1 secondes. Le design de la carrosserie plaît, partout dans le monde. C’est d’ailleurs son principal défaut: pour plaire à absolument tous les marchés de la planète, forcément, l’Auris doit présenter un profil qui passe partout, donc sans grande originalité. Elle satisfera ceux qui cherchent à passer inaperçus…
La CMM a quand même fait un effort et l’Auris est livrée à La Réunion avec de belles jantes de 17 pouces!
À défaut d’arguments styslistiques, la nouvelle Auris a des arguments techniques et financiers à faire valoir, et aussi un nouveau SAV. En adoptant des mesures simples mais efficaces, comme par exemple de nouveaux établis, un peu d’outillage et surtout l’instauration d’un temps de dialogue-écoute-coaching dans l’atelier, pour que chacun comprenne les contraintes des autres, la CMM a énormément progressé de ce côté-là: «Il y a avait la compétence, mais on perdait du temps à ne pas la valoriser correctement.
On a aussi mis deux contrôleurs qualité, deux anciens mécanos, qui interceptent les problèmes avant que la voiture ne soit remise au client. On a ainsi divisé le nombre de malfaçons (problèmes d’atelier) par deux. Sans oublier deux trois petites choses toutes simples, comme par exemple le fait que, maintenant, celui qui réceptionne votre voiture vous donne sa carte de visite. Le résultat est là: budget +10% mais chiffre d’affaires +30% et je vois beaucoup moins de clients venir frapper à ma porte parce qu’ils ne sont pas contents».
Bon produit, bon service: que demander de plus?
