Mis en ligne par
Ignace de Witte
le 4 juillet 2011
Photos © vroum.info
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Pour 37.090 € (prix clef en main Réunion), cette Škoda vous offre le moteur de 170 CV de la Golf GTD, la merveilleuse boite de vitesses automatique DSG (avec des palettes au volant style F1) et un look de berline sportive sortant tout droit du championnat allemand DTM (mais sans les autocollants publicitaires). Elle offre ainsi très certainement un des meilleurs rapports prix/puissance/agrément/solidité du marché.
Škoda est une marque tchèque très ancienne : le groupe industriel existe depuis 1869 et fabrique des automobiles depuis 1919. En 1924, Škoda a racheté la célèbre marque française Hispano-Suiza. Durant sa longue histoire industrielle, qui a traversé deux guerres mondiales, Škoda a également produit de l’armement, des machine-outils, des locomotives, des camions, des moteurs d’avion, etc. La marque Škoda a résisté à Hitler et à Staline : certains disent que c’est pour cela que ce sont des voitures très solides! En tous cas, rien qu’en refermant la portière, on sent que c’est du solide. On le sait moins mais la marque Škoda possède un palmarès sportif assez impressionnant avec plusieurs victoires en championnat du monde des rallyes, des participations aux 24 heures du Mans, etc.
En 1991, la marque a rejoint le groupe Volkswagen, ce qui lui a permis de conquérir des marchés qui étaient jusque là hors de sa portée. C’est ainsi que la marque a fait son apparition à La Réunion, représentée localement par Cotrans Automobiles. En rejoignant Volkswagen, Škoda bénéficie également de l’effet de groupe. Par exemple, l’Octavia de notre essai est construite sur une plate-forme de Volkswagen Golf. RS indique que nous avons là une version sport. Škoda en propose en fait deux: une essence, avec le moteur de 200 CV de la Golf GTI, et une diesel, avec le moteur 170 CV de la Golf GTD. La voiture de notre essai est la version diesel.
Quant aux trois lettres DSG, c’est l’abréviation de Direct Shift Gearbox, aussi appelée boîte à « double embrayage ». Il s’agit en effet de deux boites de vitesses placées côte à côte, l’une gérant les rapports pairs et l’autre les rapports impairs, avec donc deux disques d’embrages. On appelle également cette boite une « boite séquentielle » car la boite ne permet pas de passer, par exemple, directement de 5e en 3e, en raison de sa conception, elle suit impérativement une séquence 5-4-3, mais avec des passages de vitesses qui se font en quelques millisecondes. Les premiers constructeurs à utiliser la DSG furent Porsche et Audi, en course.
La boite DSG équipe maintenant le haut de gamme d’Audi et Volkswagen et donc aussi Skoda, comme notre Octavia RS d’essai. C’est une des meilleures boites automatiques au monde. Elle permet à notre Octavia RS d’abattre le 0 à 100 en 8,3 sec et d’atteindre 224 km/h en vitesse de pointe. À titre comparatif, la Golf GTD DSG fait 8,1 sec et 222 km/h parce que c’est une trois portes (plus légère mais aérodynamisme différent).
Moteur de Golf GTD et boite DSG : il aurait été dommage que le plumage ne soit pas à la hauteur du ramage. Notre Octavia RS arbore donc tout naturellement un aileron sur la malle arrière, des étriers de frein peints en rouge, de belles jantes en 18 pouces chaussées de pneus taille basse 225/40 R18, sans oublier des sièges enveloppants en cuir siglés RS. Cela ne se voit pas, mais la suspension a également reçu un traitement «sport».
Tout cela vient égayer une voiture qui est sinon très sobre d’un point de vue esthétique. C’est une berline tout ce qu’il y a de plus classique, dont la seule « fantaisie » est au niveau de la lunette arrière, qui se lève en même temps que le coffre, ce qui lui confère une accessibilité hors pair.
L’habitacle est lui incontestablement signé «groupe VW» : c’est sobre, classe, bien fini, solide et…noir, du tapis de sol au plafond!
Si l’Octavia RS DSG ne suscite pas trop d’émotions esthétiques, en revanche, à son volant, les sensations, on les sent bien ! Les 350 Nm de couple, disponible de 1750 à 2500 tr/min, font merveille en ville et sur parcours sinueux. Le châssis est très rigide, la direction précise et le freinage est à la hauteur des performances.
En résumé: c’est une voiture sportive qui se plie volontiers à un usage quotidien et familiale, commercialisée à un prix très bas compte tenu de la qualité de sa motorisation, de sa boite de vitesses et de son châssis.
Le moteur est celui de la Golf GTD: 2 litres, 4 cylindres, 16 soupapes, injection directe et turbo.
Le coffre est immense et son accessibilité très facile grâce à la lunette arrière qui se lève avec le coffre (hayon).
