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Ignace de Witte le 4 novembre 2008
Pierre Teneur, directeur commercial de la SOGECORE, et Arzou Mahamadaly, directeur général, ont présenté à la presse la toute nouvelle Seat Ibiza. Il s’agit en effet d’une réelle nouveauté et pas d’un simple lifting. La nouvelle Ibiza, qui concentre 80 à 85 % des ventes de la marque à La Réunion, bénéficie d’une toute nouvelle plateforme, qu’elle partagera avec la future VW Polo. N’oublions pas que Seat fait partie du groupe VW et que parmi les actionnaires du groupe VW il y a Porsche, qui vient d’ailleurs d’augmenter sa part dans le groupe VW.
La nouvelle Ibiza est construite en Espagne, dans l’usine de Martorell, près de Barcelone, mais elle a adopté une qualité de fabrication typiquement germanique, sous l’impulsion d’Erich Schmitt, un ancien de chez Audi qui a été nommé président de Seat. On trouvera d’ailleurs sous le capot plusieurs autocolants de contrôle de qualité rédigés dans la langue de Goethe…Quant à la carosserie, on doit sa ligne superbe à Luc Donckerwolke, un ancien de chez…Lamborghini! Porsche, Audi, Lamborghini: si avec tout ça vous n’avez pas l’eau à la bouche, c’est que vous n’aimez pas l’automobile !
Au sein du groupe Volkswagen-Audi-Skoda-Seat, chaque marque possède son style: généraliste pour VW, premium pour Audi, économique pour Skoda et sportif pour Seat. Mais pour réaliser des économies d’échelles, certaines bases sont identiques. Par exemple, l’ancienne Ibiza partageait sa plateforme avec la Skoda Fabia et la Volkswagen Polo. Il en va de même pour la nouvelle Ibiza: elle inaugure la nouvelle plateforme des futures Fabia, Polo et Audi A1.
Si la plateforme est commune, la carrosserie est laissée à l’appréciation ou plutôt la personnalité de chaque marque.
Avec 4.052 mm de long, 1.693 mm de large et 1.445 mm de haut, la nouvelle Ibiza est plus large et plus longue que la version précédente et malgré cela, elle est plus légère de 25 kilos. Par ailleurs, les largeurs de voies avant et arrière ont été respectivement augmentées de 30 et 33 mm, pour atteindre 1.465 et 1.457 mm, au bénéfice du look et de la tenue de route.
On peut légitimement penser que le groupe VW (dont Porsche vient d’acquérir une part importante du capital) a particulièrement bichonné la plateforme commune qui va constituer le cœur de ses ventes. À la réunion, avec 750 unités vendues en 2007, l’Ibiza représente 80 % des ventes de SEAT.
Notre essai a dévoilé une voiture particulièrement agréable à conduire, avec une direction à assistance électro-hydraulique qui donne un bon feeling, une suspension confortable et une tenue de route parfaite.
Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
La nouvelle Ibiza est l’œuvre du nouveau patron du design chez Seat: Luc Donkerwolke, ex-Lamborghini, donc une «pointure». Le profil est caractérisé par deux arrêtes saillantes. La première descend du bloc optique avant au passage de la roue arrière, un peu comme sur la Léon mais plus marquée. La deuxième arrête dynamique descend du bloc optique arrière jusqu’à la portière et croise presque la première. Ces deux arrêtes antagonistes donnent beaucoup de personnalité à la voiture et, pour ne pas les perturber visuellement, les baguettes de protection latérales ont été abandonnées.
L’avant de la nouvelle Ibiza est caractérisé par un design en forme de flèche (arrow design). Le tout est, à notre humble avis, plus réussi que la concurrence (Opel Corsa, Peugeot 207 et Clio). Les boucliers avant et arrières, ainsi que les bas de caisse sont harmonieux mais les adeptes du tuning ne manqueront pas de les échanger contre des modèles plus audacieux, plus exubérants. Seat en propose d’ailleurs, en pièces d’origine, mais ils ne sont malheureusement pas compétitifs par rapports aux équipements adaptables que les fans de tuning réunionnais peuvent trouver par eux-mêmes, et la SOGECORE a préféré ne pas les importer.
On notera que la silhouette de l’Ibiza de notre essais est très belle avec ses petites jantes d’origine en 15 pouces (195/55/15) mais les adeptes du tuning ne manqueront pas de les échanger pour des montes de dimension supérieure, comme celles, par exemple, de la version sport: 205/45/16.
L’essai de notre Ibiza s’est très bien passé. Nous avons découvert une voiture agréable à vivre et surtout très bien équipée par rapport à la concurrence. Par exemple, de nuit ou dans un parking en sous-sol, on apprécie les projecteurs additionnels qui éclairent dans les virages. Quand il pleut, on apprécie que l’essuie glace arrière se déclenche automatiquement dès que l’on enclenche la marche arrière. Et si l’auto-radio est allumé, le niveau sonore baisse automatiquement afin que l’on entendre mieux le bip bip du radar de recul. Le volant est réglable en hauteur et en profondeur. On a également apprécié le réglage électrique de la hauteur du faisceaux lumineux des phares.
On peut brancher un lecteur de MP3 ou un iPod et la console centrale, devant le levier de vitesses, comporte un emplacement pour ne pas que le baladeur se balade n’importe où. Nous avons moins apprécié l’absence de cendrier et d’allume cigare (mais il y a une prise 12V) et la boîte à gants n’est pas assez volumineuse à notre goût, à cause de l’airbag passager. Heureusement, la boîte à gants est bien secondée par de grands vides poches dans les portières. Ils peuvent accueillir sans problème une bouteille d’eau d’1,5 litre. Un bon point également pour l’anti car-jacking (verrouillage automatique des portières dès que l’on roule). Quant à la finition de l’habitacle, elle est excellente.
Érich Schmitt, un ancien de chez Audi, a été nommé président de Seat avec comme feuille de route d’élever le niveau de qualité du produit aux standards allemands. Son arrivée se voit au niveau du compartiment moteur, où on trouve des autocollants de contrôle de qualité dans la langue de Goethe.
Comme nous le disions au début, Seat a une personnalité sportive au sein du groupe. C’est sans doute pour cette raison que la nouvelle Ibiza a une insonorisation moteur minimum, histoire de profiter à fond des montées en régime. Avec une motorisation essence «noble», c’est certainement une bonne chose, mais avec le 3 (bien trois) cylindres turbodiesel 80 CV de notre modèle d’essai, c’est peut-être superflu… Heureusement, s’il est très «présent», ses 80 CV valent largement les 110 CV que revendiquent certains concurrents. La nouvelle Ibiza a des reprises très énergiques dès 2000 tours, ce qui est indispensable à La Réunion, pour attaquer les rampes ou pour doubler rapidement. L’explication de ce caractère sportif tient, à parts égales, dans le bon étagement de la boîte de vitesses, à 5 rapports, et dans le poids plume du véhicule.La performance est également écologique: la version essayée (Référence TDi 80 CV 3 portes) est vendue 17.800 € TTC et s es seulement 119 grammes de CO2 ouvrent droit à un bonus de 700 €.
La nouvelle Ibiza est également disponible en versions 5 portes, en versions essence (à partir de 14.200 €), en versions TDi 100 CV et en version VU (14.000 € TTC et 1190 € de TVA NPR).
