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Ignace de Witte le 4 novembre 2016
D’un côté, la Sogécore se tire une balle dans le pied en lançant le Seat Ateca : c’est un concurrent direct de son Nissan Qashqai ! Mais, d’un autre côté, elle dispose maintenant de deux SUV de qualité pour lutter contre la concurrence et la prendre en tenailles L’Ateca en version 150 chevaux essence nous a surpris par son comportement routier, son équipement et sa faible consommation.
Son lancement à La Réunion s’est effectué en grande pompe à l’hôtel Akoya (5 étoiles), en présence de Miss Réunion, Ambre Nguyen, et du sympathique Dominique Chapatte, M6 ayant décidé de faire un «plateau» sur place pour l’émission Turbo, avec justement l’Ateca comme fil conducteur, car il constitue une grande nouveauté pour le constructeur Seat.
L’Ateca est fabriqué en Espagne, mais c’est surtout un bel exemple de la synergie au sein du groupe Volkswagen: le SUV espagnol partage sa plateforme avec le VW Tiguan et il affiche une signature lumineuse aussi travaillée qu’une Audi! Il se veut «haut de gamme» et c’est donc avec un œil exigeant que nous avons scruté l’Ateca sous toutes les coutures. Et, ma foi, il est plutôt bien fini, avec des matériaux de qualité et un assemblage irréprochable.
Comme tout SUV qui se respecte, l’habitacle est très spacieux. Mais il reste dans la catégorie des petits monospaces, à vocation urbaine, et ses dimensions extérieures ne sont pas trop importantes, pour lui permettre de se faufiler partout et de se garer facilement (4,36 m de long). C’est le premier SUV de la marque espagnole, mais sa façade avant reprend les lignes qui caractérisent les Seat et l’Ateca est directement identifiable comme faisant bien partie de la famille.
Photos © vroum.info
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La grande surprise de l’essai vient de la motorisation, plutôt audacieuse: un moteur essence de 1,4 litre associé à une transmission 4x4. Ce cocktail aurait fait fuir les consommateurs il y a quelques années, mais la technologie et surtout les mentalités ont évolué. Aujourd’hui, on sait tous que le diesel est cancérigène et si les acheteurs sont soucieux de l’environnement, c’est encore leur santé qui prime!
D’un autre côté, les moteurs essence ont fait des progrès incroyables au niveau de la consommation. À l’issue de notre essai, nous avons relevé 7,3 litres au 100 de consommation globale «depuis le plein» sur l’ordinateur de bord, ce qui est remarquable, d’autant plus que le véhicule n’était pas encore bien rodé. Le constructeur annonce 6,1 litres de moyenne. Cette faible consommation s’explique notamment par le fait que ce moteur dispose du système «stop & start» et peut fonctionner sur 2 cylindres quand il est sollicité modérément.
Cela intercale un mode intermédiaire entre le «4 cylindres» normal et le mode «coupure injection» (frein moteur, en descente). Cette tendance lourde du marché de revenir vers l’essence est confirmée par Alexis Recipon, directeur commercial de la Sogécore: ses ventes de véhicules essence ont largement dépassé celui des diesels, pour toutes les marques qu’il gère (Nissan, Seat, Opel, Honda).
Quant à la cylindrée, elle est fiscalement très intéressante à La Réunion puisqu’elle est inférieure à 1,5 litre, seuil à partir duquel le taux d’octroi de mer devient scandaleux. En outre, ce petit moteur essence offre exactement le même couple que le 1,6 litre diesel, soit 250 Nm: il est donc aussi vif quand il s’agit de démarrer en trombe au feu rouge! Et avec la transmission intégrale (version 4Drive), le couple est parfaitement réparti entre les 4 roues motrices, ce qui améliore l’agrément de conduite et la sécurité sous la pluie ou sur les chemins boueux.
Quant à la puissance, 150 chevaux, elle peut sembler juste en valeur absolue pour un SUV, mais l’Ateca est particulièrement athlétique (à peine 1395 kilos à vide) et le rapport poids/puissance est plus que correct, en tout cas, parfaitement conforme à sa vocation familiale et urbaine.
L’autre surprise vient de l’équipement, que nous osons qualifier de «premium» en ce qui concerne la finition «Xcellence». Par exemple, l’écran tactile sur le tableau de bord dispose du GPS Réunion (alors que certaines marques Premium allemandes distribuées sur l’île ne l’ont toujours pas) et le système «bird view» est d’une excellente qualité optique et permet vraiment de se garer au millimètre près.
Nous avons également apprécié le grand toit panoramique ouvrant, l’ouverture électrique du hayon, les sièges en alcantara et, grande nouveauté en ce qui nous concerne, un chargeur de smartphone par induction. En clair, vous posez simplement votre iPhone ou Android dans le petit vide-poche situé devant le levier de vitesses (là où on le range d’habitude) et il se recharge, sans aucun branchement. Tout ça pour 31.590 € (version essayée): c’est décidément un concurrent très sérieux pour le Nissan Qashqai.
