Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 octobre 2015
De toutes les marques allemandes, dont la réputation de solidité n’est plus à démontrer, Opel est la plus abordable. C’est encore plus vrai avec l’arrivée de la Karl, une petite citadine pétillante, présentée au Salon de Genève, et qui vient de débarquer sur nos côtes.
Certains Karl sont très connus: Marx, Lagerfeld… Celui-ci est le fils d’Adam Opel, un des fondateurs de la marque au «blitz» (éclair en allemand). La petite Opel Karl est une citadine proposée à La Réunion à partir de 11.900 €, avec jantes en tôle, 4 places, clim, vitres manuelles, etc. Notre modèle d’essai est en finition supérieure «cosmo pack», qui comprend une clim automatique, des vitres arrières électriques et surteintées, des jantes alliages de 15 pouces, un ordinateur de bord, anti-brouillards avant, etc, sans oublier qu’elle passe en 5 places, un critère important quand on sait que l’essentiel de la concurrence n’offre que 4 places. Le prix grimpe à 13.900 € mais reste raisonnable compte tenu de l’équipement.
Extérieurement, la Karl a un look bien dans l’air du temps, ni trop petite, ni trop grande, assez haute. À l’intérieur, elle est très spacieuse et accueille donc 4 ou 5 passagers selon la finition. Le design de la planche de bord est sympa, la finition est allemande, sans toutefois atteindre le degré premium des Mercedes, Audi et autres BMW.
Contrairement à la concurrence (Twingo et Smart notamment), la Karl a un intérieur sobre, d’une seule couleur et c’est le noir. Les commandes sont bien disposées et intuitives. Sur notre modèle d’essai, on a droit à une direction assistée électrique paramétrable (normal ou «city»), un volant multifonction en cuir, réglable en hauteur, l’allumage automatique des feux, etc. On notera également que, contrairement à certaines de ses concurrentes, les vitres arrières ne s’entre-baillent pas mais descendent, comme sur une «vraie» voiture, et elles sont électriques.
Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Ainsi que l’exige la nouvelle réglementation européenne, la Karl est équipée d’origine d’un système de surveillance de la pression des pneus.Cette petite Karl, qui vient compléter par le bas la gamme Opel proposée par la Sogécore, se veut pratique et sympa et y parvient fort bien. On s’y sent tout de suite à l’aise et dès les premiers tours de roues, elle se montre très convaincante au niveau de ses qualités routières: elle est très vive et maniable, les deux qualités principales que l’on demande à une citadine. Elle ne mesure que 3,67m de long.
Évidemment, le coffre n’est pas immense. Mais la banquette se rabat 2 tiers/1 tiers et l’espace de chargement est alors plus que suffisant.
Tous les constructeurs adoptent maintenant le moteur essence trois cylindres pour leurs citadines, pour des raisons d’économies (de carburant et de fabrication) mais aussi pour une raison de mécanique qu’il convient de rappeler: la cylindrée unitaire optimum pour un moteur automobile se situe entre aux alentours de 500 cc. Autrement dit, pour un V8 américain, la cylindrée optimum est de 8x500cc= 4 litres de cylindrée. Et pour un moteur européen classique, à 4 cylindres, la cylindrée optimum est donc de 2 litres. Selon la même logique, pour un moteur de 1 litre, le nombre de cylindres optimum est… 2! C’était le choix mécanique de Citroën pour la 2CV et ses variantes Dyane, Méhari, etc.
Mais comme le public rechigne un peu à suivre ce mouvement de «down-sizing» extrême, les constructeurs en sont venus à un compromis: des moteurs de 1 litre de cylindrée à trois cylindres, d’autant plus que cela permet un vilebrequin calé à 120 °, qui s’équilibre plus naturellement. Le 3 cylindres de l’Opel Karl est d’ailleurs étonnant par son absence totale de vibration et son silence absolu au ralenti, au point que l’on risque de sortir du véhicule et d’oublier d’éteindre le moteur!
Le moteur de l’Opel Karl est donc un 3 cylindres essence développant 75 chevaux. Comme la voiture est relativement légère (de 938 à 1034 kg selon le niveau de finition) le rapport poids/puissance est déjà bon d’origine mais comme, en plus, Opel a eu la bonne idée de doter la voiture d’une boîte de vitesses à 5 rapports très courts, les reprises sont nerveuses (pour peu que l’on soit au dessus de 3000 tr/minute) et c’est une joie de la conduire en ville.
Quant à la consommation, elle est officiellement de 4,3 litres/100 km sur parcours mixte mais à l’issue de notre essai nous avons relevé sur l’ordinateur de bord une consommation moyenne de 6 litres/100, sur un parcours comprenant de la ville, de la 4 voies, des embouteillages et un peu de routes des hauts.
En résumé: une fort sympathique voiture de ville, à un prix très abordable.