Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 octobre 2017
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Le segment B (celui des Renault Clio, Peugeot 208, etc.) est le plus dynamique du marché et dans celui-ci, le sous-segment SUV-B est très important. C’est celui du Renault Captur, du Peugeot 2008 et du Nissan Juke. Opel vient y jouer les trouble-fête avec un véhicule 100% nouveau, commercialisé à un prix très compétitif (du moins pour La Réunion): à partir de 18.900 € en promotion de lancement. Il a été présenté officiellement au salon de Genève en mars 2017 et il arrive aujourd’hui sur les côtes de La Réunion, où il entend bien se faire une place au soleil!
Quand on demande aux gens de citer les marques allemandes, ils citent généralement Porsche, BMW, Mercedes et Audi et oublient Opel! Peut-être parce que la marque, fondée en 1862 par l’Allemand Adam Opel, n’est plus qu’à moitié allemande depuis 1929, date à laquelle elle est devenue la filiale européenne de GM (General Motor). L’Américain l’a revendue au Français PSA (Peugeot Citroën) en mars 2017, une cession qui a reçu l’aval de la Commission européenne en juillet dernier. Opel comprend Vauxhall (Grande-Bretagne) et Holden (Australie).
Avant la cession d’Opel à PSA, les deux groupes travaillaient déjà sur des projets communs et notamment sur l’Opel Crossland X. Ce petit SUV est construit sur la plateforme PF1 commune avec le Peugeot 2008 et le Citroën C3 Picasso.
Et quand on soulève le capot, on remarque sur le moteur plusieurs pièces portant le logo du lion et les chevrons Citroën. Le Crossland X partage en effet également avec ses cousins français le 1,2 litre trois cylindres essence PSA, qui développe selon les versions 81, 110 ou 130CV, et le 1,6 litre diesel PSA de 99 ou 120CV.
Le Crossland X est donc à moitié allemand, à moitié américain, à moitié français et… à moitié espagnol puisqu’il est assemblé en Espagne (usine Opel de Saragosse)!
La première impression qu’il dégage est la sympathie: il n’a pas un look agressif avec les «yeux» froncés comme certains SUV un peu snob; au contraire, le Crossland respire la joie de vivre. On peut choisir le toit blanc, noir, gris ou couleur carrosserie.
Vu que la plateforme et la motorisation ont été livrées «clef en main», les ingénieurs de chez Opel se sont concentrés sur tout le reste pour créer une voiture agréable à vivre, bien finie, équipée, sûre, confortable.
Ils avaient à leur disposition un beau gabarit: 4.212mm de long, 1.765mm de large et 1.605mm de haut. L’empattement est de 2.604mm, ce qui est favorable à l’habitabilité et au look, avec des porte-à-faux de 896mm à l’avant et 712mm à l’arrière.
On notera que les voies avant et arrière sont différentes: 1.513mm à l’avant, contre 1.491 à l’arrière. Le train avant est donc plus large que le train arrière.
On trouve à bord, de série ou en option, quasiment tous les équipements déjà vus chez d’autres et qui sont autant d’arguments de vente devenus indispensables aujourd’hui: alerte anticollision, caméras avant et arrière, lecture des panneaux de limitation de vitesse, banquette coulissante et fractionnable, toit panoramique, boîte à gants réfrigérée, éclairage full LED, audio carplay, chargement de smartphone par induction, affichage tête haute, etc.
Petite originalité: en option (ou en finition supérieure), on a droit à des sièges avant certifiés par l’Association allemande pour la santé du dos, à l’ergonomie parfaite, grâce à 16 possibilités de réglage, pour que chacun puisse l’adapter à sa morphologie. Ajoutez à cela que les sièges sont surélevés, puisque c’est un SUV, de sorte que la montée et la descente se font sans risque de se froisser un muscle du dos.
Le comportement du Crossland sur la route est également une source de satisfaction (à part la boîte de vitesses qui grattait un peu sur notre modèle d’essai, pas encore rôdé).
Ce n’est pas une voiture de rallye, mais une familiale à bord de laquelle on se sent en parfaite sécurité et confortablement installé. Sa suspension est un poil plus ferme que celle du Peugeot 2008. En ville, le Crossland est très maniable mais les montants de pare-brise blancs gênent un peu la visibilité.
Le moteur diesel est un peu sonore mais, en revanche, il est vraiment très sobre.
Bref, il est plutôt bien, ce Crossland, c’est un nouveau modèle qui mérite qu’on s’y intéresse. Et quand on sait que la Sogécore a amélioré son SAV, on peut lui prédire un bel avenir commercial. Il ne va peut-être pas détrôner le Nissan Juke dans le cœur des Réunionnais (et Réunionnaises), mais il devrait se positionner comme une alternative intéressante face à ses cousins français Peugeot 2008 et Renault Captur.
Son prix de lancement (18.900 €) est très compétitif (3 cylindres essence 81 chevaux).
En métropole, le petit SUV Opel est commercialisé 300 € de moins que son principal concurrent, le Peugeot 2008, un positionnement tarifaire qui séduit la clientèle et que la Sogécore devrait suivre.