Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 novembre 2010
La nouvelle Opel Astra se bat sur le segment des Peugeot 308, Renault Mégane et autres Golf. Elle a de bons arguments esthétiques, mécaniques et financiers à faire valoir. Pour rappel, GM (General Motor), voulait s’implanter en Europe et, au lieu de partir de zéro, le géant Américain a préféré investir ses dollars dans la marque allemande Opel, la marque au «blitz» (éclair, en allemand). Opel aujourd’hui, ce sont des voitures allemandes que l’on ne classe pas dans la catégorie «premium» (que l’on réserve à Audi, BMW et Mercedes) mais ce sont quand même des voitures de très grande qualité de fabrication, commercialisées à un tarif plus abordable, pour ne pas dire populaire.
Il y a 20 ans, c’est d’ailleurs une Opel, la petite Corsa, qui était best-seller à La Réunion, avant d’être détrônée par la Peugeot 205, puis maintenant la Renault Clio. Aujourd’hui comme hier, Opel constitue une alternative intéressante, sur tous les segments de marché, en restant toujours fidèle à son ADN: la qualité allemande à un prix abordable. La nouvelle Astra, qui en est à sa 4e génération, est caractéristique de ce positionnement particulier. Elle succède dans l’actualité de la marque à la nouvelle et magnifique Opel Insignia, (élue voiture de l’année 2009).
La nouvelle Astra est plus longue (4,42m) , plus fluide et plus dynamique que la génération précédente, tout en restant conventionnelle. De l’avis de nombreux automobilistes, au niveau de l’esthétique de la carrosserie, l’Astra tient la comparaison avec la nouvelle Renault Mégane, une de ses principales rivales sur le segment. Opel a également fait de gros efforts au niveau de l’habitacle, qui gagne en élégance. On notera même une touche d’originalité avec par exemple l’éclairage d’ambiance rouge au niveau de la console de levier de vitesses (visible uniquement de nuit, quand on allume les phares).
Les plastiques du tableau de bord et des panneaux de portières sont «moussés», comme toute Allemande qui se respecte (même si on ne passe pas tout son temps à appuyer sur les plastiques, cela fait partie des éléments qui définissent le raffinement d’un habitacle). L’instrumentation est parfaite, sauf le bouton d’allumage des phares (à gauche du volant sur le tableau de bord) auquel il faut s’habituer et qui allume automatiquement les feux dès que le moteur est mis en route, pour plus de sécurité.
Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Sous le capot, l’Astra de notre essai disposait d’un turbodiesel ECOTEC de 110 chevaux, adossée à une boîte manuelle à 6 rapports très précise. Une petite virée en direction du Brûlé (Haut de Saint-Denis), nous a permis de vérifier que cette motorisation relativement modeste est finalement un choix intelligent car cela permet de réaliser des économies de carburant sans trop altérer l’agrément de conduite, à condition toutefois de rester au dessus de 2000 tours/minutes, car en dessous, le turbo est endormi et les reprises sont assez molles. La voiture pèse quand même 1400 kg, soit 150 de plus que la génération précédente.
Lors de cette petite balade dans les hauts de St-Denis, nous avons en tous cas été agréablement surpris par le comportement routier de cette nouvelle Astra, qui bénéficie d’une qualité de suspension comparable à celui de la Peugeot 308, qui fait référence en la matière sur ce segment. Quant à la direction à assistance électrique (ESP oblige), elle est précise et douce.
En conclusion: la nouvelle Astra, en version diesel 110 chevaux, procure plus d’agrément de conduite par ses qualités dynamiques que par la fougue de son moteur. Mais une version OPC (Opel Performance Center) devrait être bientôt disponible pour les conducteurs plus sportifs.
Voici ce que nous écrivions le 4 novembre 2010 à la fin de notre article: «On notera l’étrange parallèle entre la situation locale et mondiale de la marque Opel. Il y a quelques temps, GM songeait à se séparer de cette marque, à cause de la crise. Finalement, GM s’est contenté de quelques aménagements et Opel reste dans le giron de l’Américain. Il devrait en être de même au niveau local: le groupe Caillé devrait procéder à quelques ajustements, pour retrouver sa compétitivité, mais va conserver Kolors et donc Opel.»
GM s’est depuis séparé d’Opel mais comme c’est PSA qui a racheté, cela ne pose aucun problème au groupe Caillé, au contraire, cela renforce sa position.