Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 mars 2015
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Dans la famille Nissan, il y a deux stars que tout le monde connaît: elles s’appellent Juke et Qashqaï. La Pulsar, qui vient d’arriver dans la gamme, va devoir se faire un nom, car pour le moment, personne ne la connaît. Mais vu ses arguments, et parce que tout le monde n’a pas besoin d’un crossover, elle devrait rapidement faire parler d’elle. À notre avis, la Pulsar va très vite rejoindre le duo de tête, qui va devenir un trio!
Le style de la Pulsar reprend des lignes déjà vues sur le Qashqaï et l’X-Trail, avec notamment ce V chromé caractéristique qui souligne la calandre. On doit la ligne de la Pulsar au studio de design de Nissan de Londres, alors que la voiture est construite en Espagne, à Barcelone: cela confirme bien l’ambition de Nissan de devenir un acteur majeur en Europe d’ici trois ans.
Nissan n’en est pas à son coup d’essai sur le segment des berlines familiales 5 portes (segment C): on se souvient en effet de l’Almera, qui n’a pas connu un très grand succès commercial, il faut le reconnaître, en raison d’un manque de personnalité.
Nissan re-tente sa chance, avec des arguments cette fois-ci plus convaincants, dont un design plus prononcé, inspiré du Qashqaï (la machine à cash de la Sogécore) et une excellente habitabilité, notamment aux places arrières.
L’empattement très long (2,70m) permet de repousser les ailes arrières dans le coffre, ce qui explique l’excellente habitabilité aux places arrières (plus de place au niveau des jambes et des épaules) mais aussi le fait que la capacité du coffre est bonne, sans toutefois être exceptionnelle, en tous cas comparable à celle de la concurrence: 385 litres (et 1395 litres avec la banquette rabattue).
La Nissan Pulsar est construite sur la même plateforme «CFM» que le Nissan Qashqaï, rallongée à 4,38m et elle est plus basse, ce qui lui confère une tenue de route impeccable. La Pulsar est plus agréable que le Qashqaï sur parcours sinueux, en raison de son centre de gravité plus bas.
Toujours au chapitre confort, certains auraient peut-être préféré une sellerie un peu plus moelleuse, un peu plus «à la française», alors que là, on se croirait carrément dans une Béhemme tellement c’est ferme! Mais nous on aime ce confort ferme.
Le très grand pare-brise permet d’avoir de la luminosité dans l’habitacle.
L’intérieur est de qualité mais plutôt sobre, avec du noir partout, ce qui facilitera la vie des familles ayant des enfants qui salissent tout!
Question équipement, notre modèle d’essai comportait le «safety shield», une alerte anti-collision très prévenante: un bip-bip se fait entendre si le véhicule qui précède freine et que vous tardez à vous aussi freiner. Cette aide à la conduite demande un léger temps d’adaptation.
En effet, la première fois que l’on entend le bip-bip, le premier réflexe du conducteur est de regarder le bloc compteur pour voir ce qui se passe, à quoi correspond cette alerte. On cherche quel témoin s’est allumé. Alors qu’il ne faut pas chercher, il faut freiner! Mais une fois le pli pris, cet anti-collision est très pratique. De plus, il est paramétrable depuis l’ordinateur de bord: on peut anticiper ou retarder le signal.
Et si jamais cela ne suffit pas: la Pulsar a décroché 5 étoiles lors du crash test à l’Euro NCAP!
Le safety shield permet également de détecter un objet en mouvement (un enfant par exemple) lors d’une marche arrière.
Autre équipement intéressant: le Stop & Start. Il est très discret et son silence de fonctionnement ajoute au confort de conduite.
La boîte de vitesses manuelle compte 6 rapports et tire plutôt long: il ne faut pas hésiter à rentrer un ou deux rapports pour effectuer un dépassement rapide. Le Stop & Start et la boîte longue permettent de diminuer la consommation (3,6 litres au 100 km pour le diesel, 5 litres pour l’essence) et cela apporte un «plus» à la conduite puisque l’on peut appuyer franchement sur l’accélérateur, alors qu’avec une voiture qui consomme beaucoup, on conduit avec un œuf sous le pied droit!
Ce qui nous a le plus surpris lors de notre essai, c’est la facilité d’utilisation de cette Pulsar, l’homogénéité du véhicule. On roule l’esprit dégagé et surtout: quelle espace, tant à l’avant qu’à l’arrière, une vraie limousine!
On notera que la caméra de recul est équipée d’un système de nettoyage par jet d’eau et air pulsé, de façon a toujours avoir une image nette qui s’affiche sur l’écran tactile placé au milieu de la planche de bord.
Quant à la motorisation, Nissan a fait jouer l’alliance et a opté pour un 1,5 litre turbo Diesel de 110 chevaux et un 1,2 litre essence turbo de 115 chevaux d’origine Renault (un des meilleurs motoristes du monde). Ce ne sont pas des blocs trois cylindres comme c’est la mode, mais ils sont en revanche connus pour leur robustesse.
Par rapport à une Renault Mégane ou une Peugeot 308, qui sont ses réelles concurrentes, au moment du choix, ce sera sans doute le prix qui fera la différence. Et là, la Nissan est très compétitive: 19.900 € pour la 1,2 litre essence en phase de lancement (sinon prix normal = 22.400 €) et 24.700 € pour la 1,5 litre Diesel. Sans oublier un niveau d’équipement très élevé dès le premier niveau de finition.