Mis en ligne par Ignace de Witte le 29 mai 2017
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Le rachat de Mini par BMW est invisible aux yeux de la clientèle, les deux marques proposent en effet des produits totalement différents… à part peut-être en ce qui concerne le Countryman. Extérieurement, rien ne transparaît, pour d’évidentes questions commerciales, mais, en dessous, est-ce que ce ne serait pas un BMW X1 par hasard?
Lancé en 2010, le Countryman est la plus grosse Mini jamais produite par la marque britannique, et le premier modèle à offrir 5 places! Le nouveau Countryman a pris 20 centimètres en longueur (pour atteindre 4,30m), 3 centimètres en largeur et 75mm au niveau de l’empattement. Le résultat le plus visible de cette évolution est que les portes arrière sont plus longues, de même que la partie arrière.
Le volume du coffre atteint maintenant 450 litres en position normale (+100 litres) et 1.390 litres quand la banquette est abaissée (+220 litres).
D’un point de vue marketing, le Countryman passe du segment B au segment C. En clair, il se positionne en concurrent direct des Audi Q2, Mercedes GLA, Jeep Renegade et autre BMW X1.
Le Countryman est sans doute la seule Mini à pouvoir tracter une caravane: le PTRA (Poids total Remorquable Autorisé) se situe entre 1.500 et 1.800 kilogrammes suivant la motorisation!
Sur la balance, la prise de poids est flagrante: de 1.340 à 1.440kg à vide (+100kg) pour l’entrée de gamme, et cela malgré le fait que le moteur soit plus petit.
Mini est en effet encore sur la tendance «downsizing» et le Countryman est proposé en entrée de gamme avec un 3 cylindres essence de 1,5 litre, contre un 4 cylindres de 1,6 litre pour la 1re génération.
La perte de cylindrée est compensée par un turbo qui permet de faire passer la puissance de 122 à 136 chevaux et le couple de 160 à 220Nm, pour une consommation moindre.
Esthétiquement, le Countryman est plus agréable à regarder, à cause d’une hauteur de toit inchangée (-4mm), qui le rend plus sportif, et, à l’arrière, la plaque minéralogique n’est plus positionnée en dessous du parechoc, mais au milieu du hayon.
Les passages de roues en plastique, les barres de toit et surtout le nom Countryman (campagnard en français) rappellent l’univers des SUV et font naître l’espoir de certaines qualités de franchissement.
Elles sont là, mais à condition d’opter pour la version dotée de la transmission intégrale ALL4 et de faire très attention: la garde au sol est de seulement 16,5cm et les boucliers sont là uniquement pour faire joli, pas pour «taper».
Le nouveau Countryman reste donc plutôt un citadin. Il est d’ailleurs le premier modèle de la marque disponible avec un moteur Plug-in Hybrid, offrant une autonomie de 40km en full électrique.
Cette version hybride est, de par sa conception, une transmission intégrale puisque le moteur thermique (3 cylindres essence de 136 chevaux) entraîne le train avant et le moteur électrique de 88 chevaux entraîne l’essieu arrière. Cela ne vous rappelle rien? C’est effectivement la motorisation du BMW Serie 2 Active Tourer hybride!
Le Countryman partage plus que sa motorisation: il reprend la même «plateforme» (qui est aussi celle du X1). C’est invisible à l’il nu, cela se passe «en dessous» (géométrie, suspension, transmission, etc.), car il faut que les clients continuent à penser qu’il s’agit d’une voiture anglaise.
Mais les ingénieurs allemands sont facétieux et n’ont pu s’empêcher de leur faire un petit clin d’il: le Countryman dispose en option de feux de jour «angel eyes», qui sont la signature lumineuse de la marque bavaroise depuis des décennies!
On a donc bien à faire à une Anglaise qui, sous ses jupons, cache un Teuton!
À partir de 33.900 € à La Réunion (prix comparable au BMW Série 2 Active Tourer).