Mis en ligne par rédaction le 4 mai 2008
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Le vaisseau amiral de la flotte Mazda, dont 387 exemplaires de la première version se sont vendus à la Réunion depuis 2002, année de son lancement, s’est offert bien plus qu’un simple lifting: la nouvelle Mazda 6 est plus longue de 65 mm, plus large de 15 mm et plus haute de 5 mm, au bénéfice de l’habitabilité, et, en même temps, sa ligne générale est plus fine, plus fluide (CX de 0,27), avec notamment des phares effilés et une ligne de toit très arrondie, un peu comme sur les Mercedes CLS («coupé 4 portes»). Avec cette nouvelle version, on peut dire que la Mazda 6 est arrivée à maturité.
Le dossier de presse est empreint de philosophie japonaise: « La beauté s’exprime ici par le contraste réussi entre les éléments du YGEN (la grâce et l’harmonie présente dans la nature) reflétés dans les courbes subtiles des ailes avant, des phares, de la ligne de toit ou du tableau de bord «flottant» et ceux du RIN (sens de la tension) reflété par les bords tranchés du capot, la découpe acérée de la poupe, le look mécanique et métallique de la console centrale ou encore le pli saillant qui courre sur les flancs.
Enfin, l’idée du SEICHI (le raffinement le soin du détail et de la précision) se retrouve dans le bloc instruments, les interrupteurs sur le volant, la séquence d’illumination intérieure au démarrage ou encore le traitement interne des feux avants/arrières… » Bref, le Japonais Mazda s’est coupé en quatre pour mêler « la force et la grâce » une idée qui s’est traduite dans la campagne de publicité par une femme nue couchée sur le dos d’un homme musclé… Bon, et concrètement: qu’est ce que cela donne?
Tout d’abord, la coque est plus volumineuse mais, grâce à l’utilisation d’aciers à haute et et très haute limite d’élasticité (comme sur la Mazda 2), le poids a pu être diminué de 35 kg. Cette tendance, nouvelle dans le monde automobile, est celle de la sagesse et nous y souscrivons à 100%: il est dans la nature des choses que plus la technologie est performante, plus le poids des véhicules doit diminuer. Malheureusement, rares sont encore les constructeurs qui vont dans ce sens; Mazda est un précurseur.
La suspension a été totalement revue. À l’avant, elle est placée sur un sous-chassis qui est lui-même fixé au châssis par 6 points d’ancrages (contre 4 sur la 1 ère version). À l’arrière, la suspension est de type multibras, avec une géométrie là aussi revue et corrigée. La direction est maintenant à assistance électrique, qui lui confère une meilleure précision et elle est couplée avec un correcteur de trajectoire électronique. Le freinage est également plus puissant (disques de plus grand diamètre) et la nouvelle Mazda 6, lancée à 100 km/h n’a besoin que de 39m pour s’arrêter.
Quant à la qualité des matériaux et l’assemblage, Mazda a fait de gros progrès ces dernières années, surtout en ce qui concerne l’habitacle, qui est maintenant aux standards allemands, l’équipement de série en plus (sellerie cuir, toit ouvrant, phares bi-xénon, jantes alliages, phares d’éclairage des virages, radars avant et arrière, feux arrières à LED, etc. de série sur notre modèle d’essais). Bref, comme vous le voyait, Mazda n’a pas lésiné sur les moyens. En fait, il fallait bien ça pour obtenir un succès commercial sur un segment de marché M2 en perte de vitesse (les berlines familiales n’ont plus la côte face aux SUV et 4x4).
Personnellement, nous avons beaucoup apprécié cette berline. Le moteur tout d’abord: c’est un 2 litres diesel de 140 CV. Bien secondé par une boite manuelle à 6 rapports, il s’avère plus puissant que bien des concurrentes équipées d’un 170 CV car la nouvelle Mazda 6 ne pèse que 1455 kg à vide. Le rapports poids/puissance est excellent. On notera que la chasse aux kilos superflus ne s’est pas faite au détriment ni de l’équipement ni de la sécurité (appuie-têtes actifs, pédaliers escamotables, longerons de renforts, etc). La chasse aux gaspis ne s’est faite qu’au détriment de la roue de secours: roue galette! En plus, c’est un moteur propre: normes Euro IV et zéro € d’écopastille. Ensuite, le confort de conduite de la nouvelle Mazda 6 est élevé, et cela en toutes circonstances.
Par exemple, le CD 41 (route de la Montagne) de nuit permet de découvrir l’utilité et l’efficacité des feux additionnels qui s’allument automatiquement dès que l’on braque le volant. Ils permettent d’éclairer l’intérieur des virages. L’habitabilité est excellente, à l’avant comme à l’arrière, pour cinq grands adultes, et cela sans compromis en ce qui concerne le coffre, immense (500 litres) et dont l’accès est très facile grâce à au hayon. Enfin, on a beaucoup apprécié la ligne de cette voiture, très dynamique. En plus, c’est une voiture assez rare sur les routes réunionnaises , un peu comme les Lexus, ce qui ajoute à son charme. Prix du modèle essayé: 36.000 € clef en main. La Mazda 6 existe également dans d’autres versions de motorisation et d’équipement, à partir de 26.000 €.