Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 avril 2018
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Le Kia Stonic sort quasiment en même temps que le Hyundai Kona et ce n’est pas le seul point commun.
Les deux nouveaux modèles originaires du «pays du matin calme» ont pour ambition de prendre des parts de marché sur un des segments de marché les plus dynamiques, et ils en ont les moyens.
Les pros de l’automobile parlent du segment «B2 SUV». Il représente 13% du marché VP (Voitures Particulières) avec comme leaders à La Réunion Peugeot 2008 et Renault Captur. C’est l’effervescence en ce moment dans les concessions, car tous les constructeurs poussent leurs pions: Opel Grandland, Citroën C3 AirCross, Ford EcoSport, etc. sans oublier Audi et son Q2, Jeep et son Renegade ni le pionnier du genre, le Nissan Juke, qui n’a pas dit son dernier mot.
En 2017, ce segment représentait à La Réunion 3.409 unités, soit grosso modo 85 millions d’euros de chiffre d’affaires: ce n’est pas négligeable.
Autre paramètre à prendre en compte, le marché local suit celui de la métropole et devient lui aussi dieselophobe: on est passé de 57% à 45% de voitures neuves diesel entre 2016 et 2017.
Donc, pour «cartonner» en 2018, il faut du B2 SUV essence et c’est justement ce que propose Kia avec son Stonic! Ce tout nouveau modèle (il n’en remplace aucun, il complète la gamme) a été présenté au salon de Francfort avec quatre points forts revendiqués: un design expressif, un intérieur technologique, un véhicule agile, dynamique, et enfin une gamme de moteurs adaptés au marché.
Le design est effectivement travaillé, sans être tourmenté, et le Stonic devrait plaire au plus grand nombre. Le capot nervuré renforce son côté baroudeur. Les bas de caisse stylisés façon Captur lui donnent du dynamisme. Les feux arrière qui débordent sur les ailes lui donnent de la personnalité. Sa garde au sol de 185mm est importante. Son poids à vide est de 1.185kg, ce qui n’est pas mal du tout compte tenu de son gabarit et de ses équipements.
Comme la concurrence, le Stonic est disponible avec une couleur de toit différente de la carrosserie (option à 400 €), ce qui permet de proposer au total 20 combinaisons de coloris, pour satisfaire le souhait des automobilistes d’avoir un véhicule personnalisé, différent du voisin.
L’autre souci des acheteurs de 2018 est d’avoir de la technologie embarquée. Pas de problème: nous sommes en Corée, le pays qui assemble les Samsung et les iPhone!
La planche de bord est, à quelques détails près, celle de la nouvelle Kia Rio, mais on peut l’agrémenter d’inserts orange ou vert (option). L’écran tactile multifonctions au milieu de la planche de bord mesure 7 pouces de diagonale et celui en face du conducteur, intercalé entre le compte-tours et le compteur de vitesse, mesure 3,5 pouces. Ils permettent d’accéder à une multitude de contenus technologiques.
D’autres technologies embarquées sont hors écran, comme le système qui corrige automatiquement votre trajectoire si vous mordez la ligne, l’assistance au démarrage en côte ou le système de projecteurs adaptatifs (qui évite de devoir passer de «route» à «croisement»).
L’habitacle est très spacieux, un des meilleurs de sa catégorie, et l’insonorisation est très correcte.
Les motorisations proposées sont conformes à l’évolution de la société, qui entend de plus en plus de scandales à propos du diesel (mise en garde de l’OMS sur le caractère cancérigène du diesel, logiciels truqueurs, essais sur animaux et humains) et se tourne de plus en plus vers la voiture essence.
On a donc le choix entre deux moteurs essence (100 ou 120 chevaux) et un seul diesel (110 chevaux), il en faut quand même un, car n’oublions pas que le différentiel de prix entre le diesel et le SP95 est plus important à La Réunion qu’en Métropole et que le diesel reste plus économique pour les gros rouleurs.