Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 juin 2015
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On achète avant tout une Kia parce qu’elle est garantie 7 ans / 150.000 km et que le rapport qualité/prix/équipement est intéressant. Avec cette Kia qui libère 204 chevaux sur le train avant, l’achat de «bon père de famille» se double d’un achat «coup de cœur». Kia change son image de marque, vers plus de sportivité, et cela ouvre les portes du show-room de Kolors Automobiles à une nouvelle clientèle.
Le directeur des opérations chez Kolors automobiles, Grégory Legendre, confirme que Kia a «cartonné» à La Réunion en 2014, passant de 416 voitures neuves commercialisées à 701, une progression historique qui est confirmée par les chiffres du 1er trimestre: 233 VN! Cette embellie, qui redonne des couleurs à Kolors automobiles (groupe Caillé), s’explique par l’arrivée de nouveaux modèles, qui complètent l’offre, des modèles dessinés aux goûts européens par Peter Schreyer (ex designer chez Audi, il a notamment dessiné le TT), et toujours cette fameuse garantie de 7 ans /150.000 km qui rassure les clients.
Grégory Legendre apporte d’importantes précisions à ce sujet: 1) cette garantie est cessible lors de la revente de la voiture, 2) il n’y a pas d’obligation de faire l’entretien chez le concessionnaire, mais il faut absolument respecter les intervalles et les préconisations du constructeur (qualité des lubrifiants par exemple) et n’utiliser que des pièces d’origine Kia, et 3) l’entretien chez le concessionnaire ne coûte pas plus cher, par exemple 159 € pour une révision normale de cette Kia Pro Cee’d GT.
Comme le parc roulant de Kia à La Réunion commence à augmenter, Kolors Automobiles met en face les moyens nécessaires pour assurer un SAv de bonne qualité.
C’est le SUV Sportage qui constitue l’essentiel des ventes de Kia à La Réunion, mais cette version GT de la Pro Cee’d pourrait modifier la donne.
Elle est très belle, c’est sûr, elle peut sans complexe se mesurer à certaines allemandes en ce qui concerne le look.
Et en ce qui concerne le comportement routier, Kolors automobiles nous a concocté une petite séance d’essai sur le circuit de la Jamaïque, avec non pas le «Stig» de Top Gear au volant, mais avec Laurent Ollivier, pilote diplômé d’état, bien connu dans le monde du rallye.
Pour rappel, le circuit de la Jamaïque est un circuit de karting, on ne va pas très vite en terme de vitesse absolue mais en revanche on peut pousser le châssis dans ses derniers retranchements car ça tourne dans tous les sens.
La Pro Cee’d GT s’est montrée docile, s’inscrivant parfaitement dans les trajectoires, virant bien à plat, sans aucun roulis d’un virage à l’autre. Il faut tirer le frein à main à l’entrée d’un virage pour que le train arrière se dérobe, sinon, le régulateur de couple et l’assistance au contre-braquage (VSM) maîtrisent parfaitement la situation. Le train avant transmet correctement les 204 chevaux mais la Pro Cee’d GT n’est quand même pas une voiture de course.
Remarquez, c’est mieux ainsi: c’est une voiture polyvalente, qui convient parfaitement à un usage quotidien et permet de transporter confortablement sa petite famille.
Sous le capot, on trouve un moteur essence 4 cylindres de 1591 cc de cylindrée en position transversale. 4 soupapes par cylindre, turbo avec échangeur air/air et injection directe. C’est un moteur «longue course» (alésage 77mm x course 85,44mm) et il est équipé d’une distribution à calage variable, ce qui explique son caractère très linéaire, la puissance arrive progressivement et pas d’un seul coup: 204 chevaux (150 kW) à 6000 tours/minute et 265 Nm de couple de 1750 à 4500 tr/min. La boîte de vitesses est manuelle, à 6 rapports.
La voiture repose sur de très belles jantes de 18 pouces, chaussées de pneus Michelin 225/40 R18. La qualité des pneumatiques permet de bien exploiter le potentiel du châssis.
La voiture pèse 1359 kg, ce qui est correct compte tenu de ses équipements (encore une fois, ce n’est pas une voiture de rallye) et ses performances sont conformes à sa vocation: 7,7 secondes de 0 à 100 km/h.
Le freinage est confié à des disques, de 300 mm de diamètre et ventilés à l’avant, de 262 mm et pleins à l’arrière, et les étriers sont peints en rouge (ce qui n’ajoute rien en terme de puissance de freinage, c’est juste pour le look).
Feux à LED à l’avant et à l’arrière, becquet sport, double sortie d’échappement, etc. l’équipement est complet, sans oublier les sièges Recaro en alcantara siglé GT et le bloc compteur avec une fonction «sport» qui permet d’afficher la pression de turbo et le couple («torque» en anglais).
Au final, une bien belle petite voiture sportive, qui reste un achat raisonnable.
L’ Electronic Stability Program (ESP) ou correcteur électronique de trajectoire (inventé par Bosch) est obligatoire sur toutes les voitures neuves commercialisées en Europe depuis le 1er novembre 2014. L’ESP neutralise le sous-virage ou le survirage en agissant sur le système de freinage et en réduisant la puissance par la gestion moteur. La législation impose la présence de cet équipement de sécurité sur la voiture, mais pas son utilisation. Résultat: sur de nombreuses voitures, l’ESP est déconnectable via un bouton au tableau de bord.
C’est comme les ceintures de sécurité: dans un premier temps on a imposé la présence de ce dispositif de sécurité et dans un deuxième temps on a imposé son utilisation. Pour l’ESP, cette deuxième phase sera plus compliquée à mettre en place car chaque constructeur a développé son système d’ESP, tous n’agissent pas de la même façon et tous ne se déclenchent pas au même seuil de dérive et cela prendra du temps avant qu’une norme commune se mette en place. En attendant, l’ESP restera déconnectable (totalement ou partiellement) sur la majorité des voitures. Sur la Kia Pro Cee’d GT, l’ESP est déconnectable partiellement (il se déclenche plus tardivement), afin de garantir une certaine sécurité, même si on a décidé de s’amuser un peu.