Mis en ligne par Ignace de Witte le 31 mai 2019
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Après l’hybride et l’hybride rechargeable, Kia lance la version 100% électrique du Niro, baptisée e-Niro et pour laquelle l’acteur Robert de Niro a volontiers prêté son image dans une publicité, d’autant plus que c’est un clin d’œil au film Mafia Blues où il joue le rôle d’un vendeur de voitures. Cette nouvelle Kia est la cousine non pas germaine mais coréenne de la Hyundaï Kona electric, légèrement plus cossue.
La Kia e-Niro se distingue visuellement par une calandre fermée, pour dire aux passants: «Vous voyez, pas de moteur polluant sous le capot». En fait, il lui faut quand même un radiateur, pour refroidir le pack de batteries, et le bouclier avant comporte une large ouverture dans sa partie basse! La prise de recharge est accessible via une petite trappe aménagée discrètement dans cette calandre fermée.
Les ingénieurs ont choisi cet emplacement car les bornes de recharge sont le plus souvent installées devant et pas sur le côté des places de parking. L’électrique nous oblige à intégrer de nouvelles habitudes et de nouvelles notions. La consommation par exemple: elle est de 14,1 kWh/100 km (moyenne), ce qui veut dire qu’avec la batterie de 64kWh, on peut théoriquement parcourir 64/14,1=454 km avant d’être «à sec».
Théoriquement, car il est fortement déconseillé de vider totalement la batterie et que cela prend 9h pour obtenir une charge à 100% (avec une wall-box 7kW). On chargera donc plus souvent à seulement 80% et on ne descendra pas en dessous de 10%, ce qui fait que l’autonomie «dans la vraie vie» est de 350 à 400 km, ce qui est largement suffisant quand on sait que le trajet quotidien domicile-travail des Réunionnais est de 25km en moyenne et qu’un tour complet de l’île fait 250 km.
Le moteur électrique délivre 204 ch, soit 150 kW, il permet donc des accélérations très franches. Le propre du moteur électrique est de ne pas avoir besoin de «monter dans les tours» pour délivrer son couple maximum, celui-ci est disponible immédiatement, avec comme résultat que l’on passe de 0 à 100 km/h en 7,8 secondes.
Le style de carrosserie SUV se prête admirablement à la motorisation électrique: les passagers sont assis en hauteur et cela permet de placer le pack de batteries sous le
véhicule, tout en conservant une bonne garde au sol (15cm).
Via le sélecteur rotatif, on peut choisir entre quatre modes de conduite, confort, sport, éco et éco+, ce dernier permettant d’économiser la batterie au maximum, mais
au détriment des performances et en coupant certains équipements de confort, comme par exemple la clim.
L’e-Niro est équipé d’un équipement génial que connaissent bien les chauffeurs de poids-lourds: un récupérateur d’énergie au freinage réglable, via un commodo situé au volant. Quand vous relever le pied de l’accélérateur sur une voiture thermique, vous bénéficier de ce qui s’appelle le «frein moteur», que vous pouvez même forcer en descendant un rapport.
Sur une voiture électrique, quand vous relâchez l’accélérateur, il n’y a pas de frein moteur, mais les ingénieurs ont mis au point un dispositif qui engage à ce moment un alternateur, pour transformer l’inertie du véhicule en électricité et ainsi recharger la batterie. De nombreuses voitures électriques sont équipées de ce système de récupération d’énergie au freinage mais l’e-Niro y ajoute un confort supplémentaire, en permettant de régler la force de frein moteur, sur 3 niveaux.
Le coût de détention d’un Kia e-Niro est estimé à 2,5€ pour 100 km, contre 8€ pour un équivalent diesel et 13€ pour un équivalent essence.