Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 décembre 2006
Plus compact que le Santa-Fé, le Tucson se positionne comme le concurrent direct du Rav-4 de chez Toyota. Tucson est une ville en Arizona, une ville du farwest, et on imagine facilement un «duel au soleil» entre le Rav-4 japonais et le Tucson coréen!
Huyndaï a parfaitement compris les vraies motivations de la majorité des acheteurs de 4x4: ce n’est pas le tout-terrain qui les attire mais le confort, l’espace et la sécurité qu’apporte un véhicule de ce gabarit. C’est pourquoi Huyndaï propose son 4x4 Tucson en version …2x4. Cela comporte plusieurs avantages. Tout d’abord, le prix d’achat, qui descend en dessous de 30.000 € (29.900 € exactement). Ensuite, le véhicule est plus léger de 80 kilos. Enfin, il consomme moins, en raison de la simplification mécanique. À titre d’information, l’ordinateur de bord de notre véhicule d’essai, qui était un 4x4, indiquait 10 litres au 100 km de consommation moyenne, ce qui est raisonnable et correspond à notre utilisation, essentiellement urbaine, mais un 2x4 doit facilement consommer un litre de moins au 100 km dans les mêmes conditions.
Et puis, il faut savoir que le 4x4 est équipé d’un système électronique de répartition de puissance entre les quatre roues et qu’en ville et sur route on évolue toujours en mode traction avant (2x4). Il n’y a que dans les conditions de mauvaise adhérence (sable, boue, neige, verglas) ou lorsqu’on enclenche manuellement les 4 roues motrices, via un bouton au tableau de bord, que le Tucson 4x4 évolue en mode 4x4. Par ailleurs, le Tucson dispose de réelles capacités de franchissement en deux roues motrices, grâce à sa garde au sol importante, ses porte à faux limités et le débattement de ses suspensions. Acheter un 4x4 deux roues motrices se justifie donc parfaitement. C’est en tous cas notre intime conviction!
Photos © vroum.info
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Question moteur, le turbo-diesel de 2 litres de cylindrée développe 140 CV. Il est équipé d’un filtre à particules, pour le respect de l’environnement et surtout des normes Euro IV. Grâce à une boite à six rapports bien étagée, on roule toujours à un régime où la puissance nécessaire est là et le véhicule est très vif, très agréable à conduire. Le réglage des suspensions est impeccable et le comportement routier du Tucson est admirable pour un 4x4 pesant 1,7 tonne, sans roulis. L’ESP apporte un plus au niveau de la sécurité.
Le Tucson a un look assez sportif, grâce à ses jantes en alliage chaussées en 235/60 R16, ses élargisseurs d’ailes, sa double sortie d’échappement, ses barres de toit et ses vitres teintées.L’habitacle se révèle bien conçu, fonctionnel. la finition est soignée. Notre seule critique concerne les plastiques, relativement durs et qui par conséquent doivent se griffer assez facilement (on n’a quand même pas osé essayer pour le vérifier). L’équipement est très complet, avec volant et pommeau de levier de vitesses cuir, des airbags partout, un régulateur de vitesse, une clim automatique et, sur notre modèle d’essais, de superbes sièges en cuir et un toit ouvrant électrique. À propos des sièges, ceux-ci sont modulables à volonté, ce qui permet de transformer le Tucson en véhicule de déménagement, voire en camping-car, les sièges faisant couchettes!Le Tucson mérite pleinement son appellation de SUV (Sport Utility Vehicle).
Grâce à Huyndaï, nous avons pu tester le logiciel de navigation GPS mis au point par la société RDtronic. C’est le seul disponible à l’heure actuelle à la Réunion. Il est déjà bien au point, même s’il n’est pas encore parfait. En tous cas, on peut d’ores et déjà jeter toutes ses cartes routières et tous ses plans de ville à la poubelle !
Au mois de novembre, Huyndaï a lancé une grosse campagne de communication sur son nouvel argument de vente: le GPS. La société RDtronic a mis plusieurs années pour mettre au point la cartographie de la Réunion et un logiciel de navigation. Après l’avoir testé en grandeur nature avec l’aide de professionnels (infirmiers libéraux, chauffeurs-livreurs, transporteurs routiers, etc.), qui ont été les premiers clients de RDtronic, l’entreprise réunionnaise a proposé son système de navigation à toutes les marques automobiles représentées sur l’île. C’est Huyndaï qui le premier a compris l’importance de cette nouvelle technologie.
Le GPS modifie profondément la façon de nous déplacer. Par exemple, lorsque l’on doit se rendre quelque-part pour la première fois, on prend habituellement le téléphone et on se fait expliquer le chemin. Là, plus besoin: il suffit d’entrer l’adresse (nom de ville, nom de rue et numéro dans la rue) et le GPS calcule en quelques dixièmes de secondes le meilleur chemin pour s’y rendre, selon vos critères: le plus rapide, le plus court, en passant par tel endroit, en évitant tel autre, etc. Voilà comment concrètement cela se passe. Tout d’abord, vous allumer le GPS (il fonctionne sur batteries ou sur un cordon 12 volts qui se branche sur l’allume-cigares). Le GPS va alors se localiser, c’est-à-dire se repérer par rapport à quatre ou cinq satellites. Une fois qu’il sait où il se trouve (cela prend quelques secondes), vous lui indiquez l’endroit où vous souhaitez vous rendre: ville, rue, numéro.
On le lui indique en pianotant sur l’écran tactile du GPS, via un «menu» très facile d’emploi. Le logiciel va calculer le meilleur itinéraire et une voix féminine va alors vous guider pas à pas: «prenez la première à droite […] tournez à gauche, etc. » jusqu’à la destination finale. Le système est perfectionné et vous fournit des informations importantes lorsque vous roulez, comme par exemple: « Vous dépassez la vitesse autorisée ». Et oui: le GPS sait sur quelle voie vous roulez, il connaît la vitesse maxi autorisée sur cette voie et il mesure votre vitesse! De même, lorsque vous vous approchez d’un radar automatique, il émet un petit son d’avertissement et, si vous êtes au dessus de la vitesse autorisée, il vous prévient. Notre véhicule d’essai était le Huyndaï Tucson 140 CV. Avec sa boîte à six rapports, c’est un véhicule très vif et sans le GPS pour nous ramener à l’ordre, nous nous serions très souvent retrouvés en infraction! Nous avons essayé de prendre le GPS en défaut en, par exemple tournant à droite alors qu’il fallait tourner à gauche. La voix dit alors: « Calcul d’un nouvel itinéraire ». Le GPS repère instantanément votre erreur de parcours et tout aussi rapidement il vous propose un nouvel itinéraire.
Le GPS ne se trompe lui que très rarement. La Réunion est une île qui ne cesse de se développer, chaque jour on installe de nouveaux ronds-points, de nouvelles voies, de nouveaux lotissements. Il est toujours possible que le logiciel installé sur votre boîtier GPS ne soit pas totalement à jour, ne soit pas la dernière version disponible. Car c’est comme pour n’importe quel logiciel informatique: le meilleure service est rendu par la version la plus récente. On ne peut pas non plus exiger l’impossible du GPS: si la DDE dit que la route du littoral va ouvrir à 14h et qu’à 15h, c’est toujours fermé, le GPS ne peut pas le deviner! Le GPS reste une aide à la conduite, ce n’est pas encore un pilotage automatique ! mais sûr que dans quelques années, il le deviendra. En tous cas, bravo à Huyndaï d’avoir eu du nez et d’avoir fait confiance à RDtronic, une entreprise 100% réunionnaise. La navigation par satellite apporte un réel plus à la conduite automobile.
C’est le principal système de positionnement par satellite mondial actuel. Il a été mis en place par le Département de la Défense des États-Unis et permet de connaître la position d’un objet sur la surface de la terre par triangulation avec au moins quatre satellites du système géodésique WGS84 (World Geodetic System 84).Ces satellites émettent en permanence un signal complexe en micro-ondes, daté précisément grâce à une horloge atomique. Le boîtier GPS calcul les écarts relatifs des horloges pour connaître sa distance de ceux-ci, avec une précision de 15 à 100m. Jusqu’au 1er mai 2000, les Américains brouillaient intentionnellement les signaux afin que l’on ne bénéficie que d’une précision de 100m. Ce brouillage intentionnel a été stoppé lorsque les militaires américains ont maîtrisé les techniques de brouillage, qui leur permettent d’aveugler une zone délimitée.
Aujourd’hui, la précision est en moyenne de 5 à 20m. Certains GPS militaires disposent d’une précision de quelques millimètres seulement, grâce à des liaisons avec des stations terrestres spécialisées qui fournissent des points de références supplémentaires et, surtout, une horloge atomique du même type que celle embarquée dans les satellites. Les GPS vendus dans le commerce ne sont évidemment pas équipés d’une horloge atomique!
La mesure de la distance entre le boîtier GPS et les satellites peut être perturbée par l’humidité (nuages, précipitations) et les obstacles naturel, qui non seulement peuvent bloquer les signaux ou, pire, peuvent provoquer des échos de signaux.
Une erreur d’un millionième de seconde provoque une erreur de 300 mètres sur la position !