Mis en ligne par
Ignace de Witte
le 4 juin 2011
Avec ce petit coupé 2+2, vous ne jouerez pas à « Fast and Furious » mais plutôt à « Fast and Genius » : le Honda CRZ s’adresse aux officionados de nouvelles technologies mais qui veulent surtout une voiture aussi élégante qu’une Mini, une Citroën DS3 ou une Alfa Romeo Mito.
Le CRZ reprend la double lunette arrière du CRX , composé de deux vitres, l’une très inclinée et l’autre, sous le becquet, perpendiculaire au sol, ce qui permet au pilote d’avoir une visibilité correcte vers l’arrière. Nous devons préciser que le Japonais Honda n’a pas copié ce concept original de la Citroën C4 française mais que c’est l’inverse! Quant à l’avant du CRZ, il fait l’unanimité: c’est une voiture assez basse, au look sportif, sur laquelle les gens se retournent et il faut reconnaître que c’est bien la première voiture hybride à connaître un tel succès au niveau de son esthétique!
À l’intérieur, on est dans l’univers Honda: plastiques de qualité (et excellente tenue dans le temps vous confirmeront ceux qui en possèdent). Les sièges sont très près du sol, comme souvent chez Honda, très enveloppants et confortables. Le levier de vitesses est court et ses mouvements très réduits, encore une fois: ambiance sport.
Photos © vroum.info
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Le poste de pilotage est tourné vers le pilote et très avant-gardiste, avec un rétroéclairage bleu du plus bel effet. Le compteur de vitesse numérique, placé au centre du compte-tours, est auréolé de vert, bleu ou rouge selon la sollicitation du moteur. La CRZ dispose d’ailleurs de plusieurs systèmes d’information pour vous aider à la conduite économique. Tout d’abord, on a le choix entre un mode de conduite «normale», «sport» et «éco», que l’on active par des boutons poussoirs situés à gauche du volant. Cela modifie notamment la réactivité du moteur et le niveau d’assistance de la direction. Ensuite, on a un vumètre de la consommation instantanée, à droite du compte-tours, étalonné zéro, cinq et dix litres/100 km.
Cette information est complétée par l’ordinateur de bord qui affiche juste en dessous la consommation moyenne, la distance que l’on peut parcourir avant de faire le plein, l’échange d’énergie entre le moteur essence et le moteur électrique, etc. Enfin, on dispose à gauche du compte-tours, d’un indicateur « shift up » ou « shift down » pour choisir le rapport le plus économe, une information doublonnée par l’auréole de l’indicateur de vitesse (vert = ok, bleu =passez au rapport supérieur, rouge = mode sport activé).
Il y a les informations mais la CRZ dispose surtout de deux équipements pour vous aider à réduire votre consommation: un système « stop & start » très sophistiqué et le moteur électrique.
Le Z dans CRZ ne signifie pas « zéro » émissions: on ne peut pas rouler en mode « full électrique » comme avec la Toyota Prius. Le moteur électrique du Honda CRZ n’est là qu’en complément du moteur thermique, pour donner un coup de boost de 14 CV supplémentaires, notamment au démarrage ou lors d’un dépassement. Dans les embouteillages, au feu rouge, à un stop, etc. dès que vous vous mettez au point mort, le moteur thermique s’arrête (sauf en mode «sport»). Il redémarre dès que vous enclenchez le 1er rapport, dans un silence total de fonctionnement. Nous avons particulièrement apprécié ce « stop & start » façon Honda, qui permet d’arriver en roues libres et moteur éteint à un feu rouge et l’insonorisation parfaite du moteur qui le rend complètement transparent.
L’agrément de conduite au volant du CRZ tient également à la direction, qui est un régal de précision et de « lecture de la route » son assistance étant en fonction de la vitesse, l’assistance au démarrage en côte, qui complète utilement le stop&start, et la suspension, qui est un bon compromis entre confort et tenue de route.
En résumé, le CRZ risque de décevoir ceux qui pensent avoir à faire à une vraie sportive, comme le laisse supposer son look et sa boîte 6 (le CRZ est le seul véhicule hybride à être équipé d’une BVM). Le 1497 cc VTEC de 114 CV est en effet parfait pour une utilisation urbaine et extra-urbaine normale. Avec les 14 CV du booster électrique, il permet des accélérations assez vives, du moins sur terrain plat, car le CRZ avoue ses limites quand on a besoin de beaucoup de puissance, comme par exemple pour dépasser sur la 4 voies du Tampon. L’explication est que le pack de batterie nickel-hydrure métallique (NiMH) et le moteur électrique grèvent le poids du CRZ, qui accuse environ 150 kg de plus sur la balance par rapport à un CRX par exemple.
En revanche, la motorisation électrique du CRZ et l’intelligence de son système « stop & start » vont certainement séduire la clientèle passionnée de nouvelles technologies, soucieuse de l’environnement (117 grammes de rejets de CO2, 2000 € de bonus) mais attachée au design. Car il est quand même très beau ce CRZ: c’est avec de telles réalisations que l’on va changer le regard des automobilistes sur l’hybride et sur l’électrique. Merci Mr Honda!
