Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 mars 2014
Le nouveau coupé BMW de milieu de gamme est mieux à tous points de vue que son prédécesseur et il procure d’immenses joies à son pilote, même avec une motorisation diesel de base. Pour rappel, autrefois, il existait des BMW série 3 coupés et des BMW série 3 berlines. Le style des deux carrosseries étant de plus en plus prononcé, la firme allemande a décidé de réserver l’appellation «série trois» aux seules berlines et baptisent maintenant «série 4» les coupés de ce milieu de gamme.
Le tout nouveau coupé 420 d est donc ni plus ni moins une nouvelle génération du coupé 320 d, au caractère sportif plus affirmé. Les voies sont plus larges (+45mm à l’avant et +80 mm à l’arrière) et l’empattement est également plus long (+50 mm), pour une meilleure tenue de route (quadrilatère de contact au sol plus grand).
Le centre de gravité est également plus bas, c’est même le plus bas de toutes les BMW: en dessous de 50cm. Grâce à l’utilisation d’aciers spéciaux, le châssis a perdu entre 20 et 45 kg selon les motorisations. La répartition des masses ne change pas: 50% sur l’essieu avant et 50% sur l’essieu arrière. De par sa géométrie, la série 4 est déjà une authentique sportive!
Esthétiquement aussi: la calandre typique BMW est relativement large, pour laisser respirer la bête, alors que les blocs optiques sont assez compact avec l’adoption de phares à technologie moderne (full leds en option). Le capot est délicieusement long.
On ne peut pas manquer les deux petites prises d’air de chaque côté du bouclier avant et les deux petits aérateurs sur les ailes qui forment un système de canalisation du flux d’air au niveau des roues avant. Cela confère au véhicule une touche finale très sportive car ce ne sont pas des gadgets mais bien des éléments aérodynamiques actifs.
Photos © vroum.info
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Cela vient compléter une panoplie M’Technic classique (bas de caisse, bouclier avant, jantes, diffuseur arrière, jantes de 18 pouces, kit gros freins avec étriers peints en bleu, etc.) qui transforme ce coupé des beaux quartiers en fauve de l’asphalte!
À l’intérieur, la note sportive est encore là, avec un volant M’Technic gainé de cuir derrière lequel on découvre avec joie des palettes de vitesse façon F1 (boîte automatique à 8 rapports) des sièges à la très belle sellerie cuir et au maintien parfait (réglables électriquement dans tous les sens, même en largeur!)
Avec le pack M’Technic, l’habitacle se pare d’un insert bleu Estoril exclusif, qui met en valeur le tableau de bord et se poursuit jusque sur les habillages de portières. Le bloc compteurs est dans la plus pure tradition BMW: deux grands cadrans (vitesse à gauche et compte-tours à droite) et deux petits (jauge d’essence à gauche, température moteur à droite).
Petite nouveauté: l’aiguille du compte-tour a une position «ready» et une position «off» car le véhicule est équipé d’un système «stop & start», pour économiser le carburant.
À ce propos, l’appellation 420d ne vous a pas échappé: ce coupé aux formes très sportives est propulsé par un moteur diesel de 2 litres de cylindrée. BMW oblige: 16 soupapes, injection directe sous 1000 bars de pression, double Vanos* et turbo a géométrie variable, pour développer 184 chevaux (135 kW) à 4 000 tr/min et 380 Nm de couple entre 1.750 et 2.750 tr/min.
Grâce à la boîte automatique à 8 rapports et une gestion électronique sophistiquée, le 0-100 est réalisé en 7,3 secondes (mode «sport»), ce qui est très honorable. Mais surtout, ce moteur est d’une sobriété exemplaire: 4,6 litres en cycle mixte et 121 grammes de CO2 au km: une BMW sportive sans malus!
Pour ceux qui veulent plus de puissance et plus de prestige, il existe au catalogue un six cylindres essence de 3 litres (435i) développant 306 chevaux (le moteur emblématique de BMW). Et pour les adeptes du diesel sportif, BMW proposera très bientôt une 430d et même une 435d.
Mais, croyez-moi, déjà avec le «petit» 4 cylindres 2 litres diesel, il y a de quoi s’amuser car, vous le savez, «la puissance n’est rien sans le contrôle» et cette série 4 eh bien elle contrôle tout parfaitement. L’électronique permet de choisir entre plusieurs modes de conduite: éco, confort, sport et sport+.
Il y a une différence de comportement très nette entre le mode confort et sport. Le système agit sur le moteur, le régime de passage des vitesses mais également sur la réactivité de la pédale d’accélérateur, l’assistance de direction, etc. Le mode «sport +» relève le seuil d’intervention des aides électroniques, comme par exemple l’ESP, et agit sur le différentiel à glissement limité: il plaira beaucoup à ceux qui ont des actions dans une station de montage de pneus…
Nous avons parlé de la géométrie et des aides électroniques mais ce n’est pas tout: BMW a également travaillé les bras de suspension, plus légers, pour une diminution du poids non suspendu, et a particulièrement soigné les épures de débattement, pour que le comportement en appui et lors des changements de cap soit absolument parfait.
De plus, notre modèle d’essai était équipé de la direction sport variable. Elle s’est montrée étonnement agile, précise et stable dans les enchaînements.
En résumé: un châssis fabuleux et une motorisation raisonnable qui vous permettra de conserver plus longtemps tous vos points de permis! Prix du modèle essayé 69.886 €.
L’arbre à cames commande l’ouverture et la fermeture des soupapes. Les moteurs sportifs ont un arbre à came «plus pointu», c’est à-dire que les soupapes laissent entrer plus de mélange (et évacuent mieux les gaz brûlés). Sur les moteurs à double arbre à cames, c’est pareil, sauf qu’il y a un arbre à cames pour l’admission et un autre pour l’échappement. Mais le problème reste identique: on ne peut avoir un arbre à cames qui est en même temps sportif et économe en carburant. BMW a trouvé la solution: l’arbre à cames à calage variable, simple Vanos à l’origine (il n’agissait que sur l’admission) et maintenant double Vanos (il agit sur les deux arbres à cames). C’est ainsi que les moteurs BMW sont économes en carburant à bas régime et sportifs à haut régime, une sorte de double personnalité.