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Ignace de Witte
le 14 octobre 1997 (dernière modification le 30 mars 2012)
Michel Lapeyre est à la tête d’Automobile Réunion (Renault) depuis avril 97. Il est arrivé dans un contexte commercial difficile (fin de la prime Juppé) mais il porte un regard neuf et optimiste sur le marché réunionnais, notre réseau routier et la profession.
Photos © vroum.info
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Que pensez-vous de notre réseau routier?
Michel Lapeyre: Par rapport à la population, il y a moins de voitures à la Réunion qu’en métropole, même si l’écart tend à se résorber au fil des ans, mais la topographie de l’île fait que réseau routier est essentiellement concentré sur le littoral, ce qui donne une impression de saturation. Mais pour avoir vécu quelques années aux Antilles, je peux vous dire que le réseau routier réunionnais n’est pas plus mal organisé ou moins développé qu’ailleurs. Le problème, c’est peut-être les transports en communs qui sont encore insuffisants par rapport à la demande du public.
Comment se porte le marché automobile réunionnais?
Michel Lapeyre: L’année 1996 a été une année historique. Pour 1997, avec la fin de la «Juppette», on observe un tassement de 15% mais le niveau des ventes reste raisonnable. Nous avons même rencontré des difficultés d’approvisionnement dans la gamme des véhicules particuliers: jusqu’en juillet dernier, nous ne pouvions obtenir que 10% des monospaces Scénic dont nous avions besoin. Depuis août, l’approvisionnement est à nouveau assuré de façon satisfaisante et nous avons multiplié nos ventes par 2!
Comment expliquez-vous cet engouement pour le Scénic?
Michel Lapeyre: Renault renouvelle en permanence sa gamme de véhicules. Nos voitures sont toujours pensées pour être pratiques, pour simplifier
la vie des gens. Le monospace Scénic est un produit parfaitement adapté à la clientèle familiale. Dans un autre style, le Kangoo Express répond
parfaitement aux besoins des professionnels. Avec sa porte latérale coulissante et sa porte arrière 1/3-2/3, c’est un utilitaire qui offre une grande
facilité d’accès à l’espace chargement, même en ville, où on est parfois obligé de se garer très près des autres
véhicules.
En version VP, la Kangoo est un véhicule qui ne vient remplacer aucun autre modèle existant dans la gamme Renault; c’est un concept original et sympathique qui
répond aux souhaits et aux exigences d’une clientèle de jeunes, de familles modernes.
Comment jugez-vous la qualité de service à la Réunion?
Michel Lapeyre: Je suis agréablement surpris par la qualité globale des acteurs du marché. Grâce au CNPA (Comité national des
producteurs automobiles) qui dispose d’une antenne à la Réunion, les professionnels locaux disposent de beaucoup d’informations sur la législation
sur l’évolution des techniques et peuvent facilement rencontrer d’autres professionnels. A l’occasion du salon, le président national du CNPA et
deux collaborateurs viennent d’ailleurs ici pour lancer une action de sensibilisation au problème de l’environnement et mettre en place une
charte qualité.
Au niveau des infrastructures, la profession a un bon concept, «Concession 2000», pour améliorer le Service après vente. La concession
Renault de Saint-Pierre est innovatrice dans ce domaine: les clients disposent de distributeurs de boissons et de la télévision, pour plus de convivialité.
Dans l’ensemble, la profession est bien organisée.
Automobile Réunion existe depuis 1992. C’était auparavant une filiale de Renault France. Il y a actuellement 6 concessions Renault dans l’île: trois sont gérées par Automobile Réunion (Saint-Denis, Le Port et Saint-Pierre), deux par la société Mogalia (Saint-Benoit et Saint-André) et une qui est gérée pas la société Incana (Saint-Paul).
(Mise à jour) Michel Lapeyre est ensuite devenu directeur du secteur automobile de tout le groupe Hayot, soit 40% d’un CA total de 1 milliard d’€ et depuis mars 2012 il est directeur général GBH pour la zone Afrique, Maghreb et Océan Indien.
