Mis en ligne par
Ignace de Witte
le 4 octobre 2014
Photos © vroum.info
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Trail en anglais, c’est chemin, piste. Et le X veut dire super (comme dans XL, super large). Les deux premières générations d’X-Trail étaient en effet esthétiquement taillées pour les routes non goudronnées. La troisième génération qui vient d’aborder nos côtes opère un changement radical de cap et le nouveau X-Trail est maintenant visiblement plus à l’aise dans la jungle urbaine. C’est devenu un SUV civilisé et citadin, dans le but de capter une plus large clientèle.
Le Qashqai a été le premier SUV à déclencher une réaction si enthousiaste du public à La Réunion, en raison de son look sympa, de son homogénéité, de son équipement et de son tarif contenu. Puis est arrivé le Juke, avec son look plus joueur, ce jeu subtil avec les phares qui lui donne un regard unique (tellement, que l’idée des phares sur deux étages a depuis été copiée par d’autres, notamment Citroën sur le C3 Picasso et le Cactus).
Avec Juke et Qashqai, la Sogécore pouvait déjà sourire. Et voilà que déboule un troisième modèle qui complète parfaitement l’offre Nissan sur ce créneau très porteur des SUV: le nouveau X-Trail. Il n’a plus rien à voir avec l’ancien, dont le look était trop cubique, trop effacé, trop baroudeur. Le nouveau X-Trail affirme sa prédilection citadine, pas de façon désinvolte comme le Juke mais avec un raffinement cohérent avec sa gamme de prix: à partir de 35.900 € (4 roues motrices, boîte manuelle).
Pour notre essai, nous avons opté pour le modèle qui correspond le mieux à l’usage qui est fait de ce genre de véhicule à La Réunion: un 2 roues motrices (traction avant) avec une boîte automatique. Il est à peine 600 € plus cher que le modèle de base essence, soit 36.500 € TTC.
Au premier coup d’œil dans le show-room, où il côtoie le Juke et le Quasqai, le nouveau X-Trail en impose, par ses dimensions (+26cm par rapport à un Qashqai, soit 4,64m) et par son design. En ce qui concerne les dimensions, il faut savoir que Nissan a retiré le Qashqai+2 de son catalogue depuis que le X-Trail est sorti et que seul l’X-Trail est maintenant disponible en 7 places. C’est une option à seulement 1000 € de plus, mais uniquement en finition supérieure Tekna.
Quand on monte à bord, on est également agréablement surpris par le niveau de finition et le design agréable, en nette progression par rapport aux deux premières générations. Extérieurement et intérieurement, le X-Trail en offre plus qu’auparavant. On est quand même pas encore au niveau du Murano mais on s’en approche!
Et en ce qui concerne la concurrence, le X-Trail se compare avec le Honda CRV, le Mitsubishi Outlander et le Toyota Rav4.
Dans l’équipement, très complet, on appréciera le système «birdview» basé sur 4 caméras dont les images sont traitées de sorte à reconstituer l’environnement du véhicule comme s’il était vu d’en haut (vue d’oiseau) sur le grand écran tactile qui trône au milieu de la planche de bord.
Cela permet de se garer de façon précise, en toute sécurité et très facilement, non pas que l’X-Trail soit un camion mais le «birdview» apporte incontestablement un confort de conduite supplémentaire quand il s’agit de manœuvrer dans des espaces étroits.
Sur notre version 5 places, nous avons également apprécié la banquette arrière rabattable et coulissante 1tiers-2tiers, qui permet vraiment d’adopter la configuration idéal en fonction du chargement. Le dossier passager se replie et permet d’emporter des objets jusqu’à 2,60m de long, une planche de surf par exemple.
Le poste de conduite n’appelle aucune remarque particulière, on s’y sent bien de suite, toutes les commandes tombent bien sous la main, de façon intuitive, ce qui n’est pas étonnant puisqu’emprunter au nouveau Qashqai. Le volant multifonctions comporte juste ce qu’il faut de boutons pour être pratique (ordinateur de bord, téléphone et régulateur de vitesse).
La boîte de vitesse ne comporte pas de palettes au volant mais un mode séquentiel, surtout utile dans les fortes descentes, où on peut ainsi forcer le frein moteur.
L’indicateur de franchissement de ligne se déclenche dès que la roue approche une ligne continue ou discontinue sans que l’on ait mis le clignotant, ce qui lui confère une fonction didactique car il aide à peu à peu «sentir» le gabarit exact de la voiture et on apprend à la piloter au millimètre près!
L’alerte anti-collision se déclenche quand on s’approche trop vite du véhicule qui précède sans que le pied quitte l’accélérateur pour aller sur le frein. En théorie, c’est un bon système. En pratique, nous nous permettrons d’émettre un petit bémol: au début, lorsqu’on y est pas encore habitué, le bip-bip émis attire immanquablement l’attention du conducteur sur le tableau de bord (pour vérifier ce qui cloche) et pas sur ce qui se passe devant! Mais c’est une habitude à prendre.
Les performances routières de cette nouvelle génération d’X-trail sont honorables, même avec le 1,6 litre turbo-diesel de 130 chevaux hérité du Qashqai (pour rappel, la précédente génération d’X-Trail disposait d’un 2 litres). Il s’en sort plutôt bien, grâce à un bon étagement de la boîte de vitesses. La 4 voies du Tampon est avalée sans problème.
Le fait que l’X-Trail soit taillé comme un 4x4, c’est à dire assez haut perché avec de grandes roues, et que ce soit une traction avant le prédispose à une certaine lourdeur dans les virages serrés des hauts de l’île mais il a bien progressé de ce côté là et offre une tenue de route et un confort comparables, encore une fois, au Qashqai.
Quant à ceux qui recherchent un véhicule avec de réelles capacités de franchissement, parce qu’ils habitent dans les hauts ou que l’accès à leur garage à La Montagne ou dans les hauts de Bellepierre est tarabiscotté, qu’ils se rassurent: l’X-Trail est disponible en version 4x4 et sa garde au sol de 21 cm lui permet de passer là où le Qashqai va frotter.
En résumé: mieux qu’un Qashqai à tous points de vue et pour un montant à peine plus élevé.
