Mis en ligne par
Ignace de Witte
le 4 juin 2016
Photos © vroum.info
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Rouler en cabriolet est très différent, c’est carrément un art de vivre. On ne circule pas enfermé dans sa bulle climatisée, on est en contact avec le paysage, les éléments (soleil, vent, pluie…) et on est même plus proche des passants, du moins en ville. Une Mini, c’est déjà craquant, mais une Mini cabriolet, alors là, c’est carrément magique!
Un jour, quelqu’un a dit: «L’automobile remplace à la fois la monture du chevalier d’autrefois, mais aussi son armure et son caractère hautain». C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les gros SUV aux vitres teintées, qui donnent l’impression à leur propriétaire de dominer la route et le commun des mortels. Une mini, c’est tout le contraire: par ses dimensions, c’est tout de suite plus sympa, plus proche.
Depuis la reprise de la marque par BMW, la petite anglaise a gagné en performances, agrément de conduite, fiabilité et confort. Elle joue maintenant dans la cour des grands et peut prétendre à la catégorie «Premium».
Mini explore encore plusieurs types de carrosseries, plusieurs gabarits, mais c’est toujours la Mini la plus simple et au gabarit relativement compact (selon les normes de notre époque, pas celles des années 60) qui est la préférée du public, aussi bien masculin que féminin.
La nouvelle Mini est tellement une réussite commerciale que cela suscite un engouement pour les Mini «historiques», qui sont très recherchées et se revendent à prix d’or!
Leal Réunion nous a fait le plaisir de nous prêter la dernière Mini cabriolet, pour quelques heures. Au programme: de la ville, de la 4 voies, encore de la ville, bref, l’utilisation habituelle. Et nous avons eu de la chance en ce qui concerne la météo: soleil dans le nord, vent dans l’ouest et pluie dans le sud!
Il faut un œil averti, mais la nouvelle Mini a pris du volume par rapport à sa devancière: +98 mm en longueur (soit 3,82m) et +44 mm en largeur. L’empattement est également un peu plus long (+28 mm) et surtout les voies sont élargies: +42 mm à l’avant et +34 mm à l’arrière. L’habitabilité y a gagné et, aux places avant, on est maintenant vraiment très à l’aise, même les plus grands.
À l’arrière par contre, c’est toujours aussi étriqué, surtout au niveau des genoux. Mais l’accès aux deux places arrières (c’est une 4 places, pas 5) est facilité par le nouveau système de basculement des sièges.
Lorsque la capote est fermée, rien ne différencie la Mini cabriolet du coupé: c’est parfaitement étanche, insonorisé et la visibilité périphérique est correcte (rien à voir avec une MG ou une Spitfire!) La capote est noire avec un «Union Jack» gris tissé du plus bel effet.
L’ouverture (électrique) de la capote ne prend que 20 secondes et le bouton, situé à hauteur du rétroviseur intérieur, rétracte également les montants et descend les vitres latérales.
Une fois décapotée, la Mini est encore plus séduisante! Et surtout, elle permet de rouler cheveux au vent, enfin presque, puisque les remous sont bien maîtrisés, ce qui n’est pas plus mal.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a beaucoup moins de cabriolets qui circulent à La Réunion qu’en Angleterre par exemple, où le climat est pourtant beaucoup moins clément! C’est parce que rouler en cabriolet en plein été à La Réunion n’est pas très agréable, à cause du soleil qui cogne trop fort, surtout dans les embouteillages.
Par contre, pendant l’hiver austral (de mars à septembre), rouler en cabriolet à La Réunion, c’est génial! En centre-ville, on en viendrait presque à regretter de ne pas avoir le droit d’accéder aux rues piétonnes, ainsi confortablement installés, pour faire du lèche-vitrines!
C’est d’autant plus agréable de rouler en ville que notre voiture d’essai dispose de la boîte de vitesses automatique!
Dès que l’on sort de la ville, on peut changer le mode de conduite et passer sur «sport», ce qui se traduit par une plus grande réactivité de la pédale d’accélérateur. La Mini retrouve alors son caractère de kart: elle est petite mais vive comme l’éclair grâce à son punch et sa direction très incisive, une vraie petite sportive. Elle possède même un différentiel à glissement limité! Les débattements de suspensions participent à la tenue de route et sont assez limités (garde au sol 115 mm), pour bien virer à plat dans les virages.
En contrepartie, dès que la route devient mauvaise, forcément, on est un peu plus chahuté, mais la voiture reste très confortable. Et rassurez-vous, si vous forcez le rythme, la voiture est équipée de toutes les aides électroniques à la conduite, et celles-ci vous rappellent d’ailleurs très vite à l’ordre, par notamment un témoin orange qui s’allume au tableau de bord et vous demande de lever le pied… Excusez-nous mais, par mesure de sécurité, nous n’avons pas essayé de conduire et, en même temps, prendre une photo de ce témoin qui s’allume!
En tous cas, la nouvelle Mini est fidèle à sa réputation de petite voiture-plaisirs.
Signalons qu’en cas de retournement, le montant de pare-brise est renforcé, pour servir d’arceau de sécurité, et deux autres arceaux se déploient automatiquement, selon un système pyrotechnique identique à celui des airbags.
Il va sans dire que, comme tout cabriolet qui se respecte, la motorisation essence s’impose. Vous avez au choix: un moteur trois cylindres 1,5 litre de 136 ch (100 kW) ou un quatre cylindres 2 litres de 192 ch (141 kW). Ils ont tous les deux été développés en collaboration avec la maison mère (BMW).
Les seules concurrentes à la nouvelle Mini cabriolet sont, à nos yeux: la Citroën DS3 cab et la Mazda MX5 (mais celle-ci est une stricte 2 places).
