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Mis en ligne par Ignace de Witte le 5 septembre 2023 (dernière modification le 18 octobre 2023)

Hyundai Ioniq 6 100% électrique

Et c’est un coupé 5 portes

La marque coréenne abandonne progressivement son image de marque «low-cost» pour celle de marque «généraliste avec quelques produits premium», comme cette Ioniq 6, une 100% électrique qui a choisi le format «coupé 5 portes» pour se démarquer sur un marché essentiellement composé de SUV.

Avec ses modèles baptisés Santa-Fe, Tucson, Hyundai évoque ouvertement des USA. Avec le Ioniq 6, c’est plutôt du côté de l’Allemagne que vient l’inspiration, car les galbes de la voiture font immanquablement penser à un mélange de Porsche 911 et de Taycan pour l’avant et l’arrière, et de profil on retrouve la forme en «banane» de la Mercedes CLS de 1^ère génération !

Bon, c’est vrai, quand on soulève le capot moteur, ce qui apparaît est loin d’être impressionnant : ce qu’on voit c’est surtout un bac de rangement en plastique ! On appelle ça un «frunk», un mot valise composé des mots anglais «front» (avant) et «trunk» (coffre). La motorisation électrique est en effet beaucoup plus compacte que son équivalent thermique et l’espace disponible est mis à profit pour aménager un rangement bien pratique.

Sur certains marchés, la gamme Ioniq 6 commence avec une version «light» : motorisation 111 kW (149 ch) et batterie de 53 kWh, non disponible en France.

L’Ioniq 6 existe ici en version propulsion et en version intégrale. La propulsion dispose d’un seul moteur électrique de 168 kW (225 ch) positionné sur le train arrière. La version intégrale revendique une puissance totale de 239 kW (325 ch), grâce à 2 moteurs électriques de 74 kW (avant) et 165 kW (arrière). Les moteurs fonctionnent tous sous 697 volts et c’est la même batterie de 77,4 kWh pour la propulsion et l’intégrale.

Aucune liaison mécanique entre les deux essieux, ce qui permet de loger facilement la batterie de traction sous le véhicule, pour que le centre de gravité soit le plus bas possible et au centre du quadrilatère formé par les 4 roues.

Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

La puissance, c’est ce qui permet d’atteindre une vitesse élevée et, avec la multiplication des radars routiers, c’est de moins en moins un argument de vente par rapport au couple moteur, qui est lui directement lié à l’accélération. Concrètement, plus vous avez de couple et meilleur sera le chrono du 0-100 km/h. Et par rapport à un moteur thermique, l’électrique a l’énorme avantage d’avoir plus de couple et disponible immédiatement, sans devoir monter dans les tours. L’Ioniq 6 revendique 350 Nm de couple en version propulsion et 605 Nm en version bi-moteur.

Alors évidemment, il y a un autre paramètre à prendre en compte dans l’équation et c’est le poids, un paramètre qui pèse lourd à l’accélération. Sur une voiture électrique, c’est la batterie qui plombe les performances dynamiques, car le client veut partir comme un boulet de canon au feu rouge pour flatter son ego mais il veut avant tout de l’autonomie pour ne pas tomber en rade sur la route.

Le poids à vide de l’Ioniq 6 est de 1915 kg avec 1 moteur (propulsion) et 2024 kg pour la version bimoteur, soit un surpoids de 109 kg, mais la transmission intégrale améliore considérablement le chrono du 0-100, qui passe de 7,4 sec à 5,1 sec. Et ce chrono digne d’une voiture de sport est obtenu sans aucune boîte de vitesses.

Duel entre sœurs siamoises

La version «light» que nous évoquions au début pourrait être ajoutée au cataloge si jamais la «taxe au poids» est étendue en France aux voitures électriques : avec son moteur de 111 kW (149 ch) et sa batterie de 53 kWh, la Ioniq 6 «light» pèse en effet 1540 kg à vide, donc moins de 1,6 tonne.

Design, performances, il reste à parler du comportement routier. L’Ioniq 6 est construite sur la même plateforme E-GMP (Electric Globular Modular Platform) que l’Ioniq 5 et aussi la Kia EV6 (Kia fait en effet partie du même groupe industriel). Le comportement routier est donc similaire sans &ecic;tre identique, comme les performances d’ailleurs, qui sont très légèrement différentes, pour des raisons techniques (dimensions de roues, CX, etc.) mais peut-être aussi pour des raisons marketing, comme celle qui fait que Kia propose déjà une version GT de 585 chevaux de sa sœur siamoise EV-6.

 

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