Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 octobre 2008
Il a le format et le look d’un SUV mais c’est en fait un très confortable monospace rehaussé. Il est proposé en version 2x4 mais, pour ceux qui souhaitent une certaine capacité de franchissement, il existe également en version 4x4 non permanent, qui est d’ailleurs la version de lancement à La Réunion. Nous avons pu l’essayer pour une courte virée entre St-Denis et le golf du Bassin Bleu à St-Gilles.
Les SUV sont un phénomène de mode et, comme le disait si bien Coco Channel, « la mode se démode, le style jamais » ! Ford a pris son temps avant de débouler sur le segment des SUV et le Kuga bénéficie donc des toutes dernières tendances en la matière. Par exemple, le Kuga est assez compact, il a le gabarit d’un monospace rehaussé, et il se gare assez facilement en ville, son lieu de prédilection. Ensuite, en version 4x4, c’est un 4x4 non permanent: le Kuga est équipé du système Ford Haldex qui répartie automatiquement la puissance aux quatre roues motrices en fonction du mode de conduite et des conditions d’adhérence.
Aucun bouton ou manette à actionner, tout est géré électroniquement. Le système est tellement perfectionné qu’il s’adapte au terrain. Par exemple, si vous roulez sur du sable, il faut que les roues patinent un peu, sinon, vous n’avancerez jamais, ça, le Kuga le détecte et adapte sa motricité en fonction. En conditions normales de conduite, le Kuga est une traction avant, ce qui est un gage de tenue de route et d’économie de carburant. Le Kuga est très confortable et très bien équipé, surtout en version «titanium» de notre essai. Nous avons particulièrement apprécié le magnifique toit panoramique, long de 1050 mm et large de 785 mm, qui procure une agréable sensation d’espace et de liberté. Le verre est traité pour filtrer les rayons du soleil et ne pas transformer le Kuga en serre à roulettes.
Photos © vroum.info
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L’habitacle est très bien insonorisé et les commandes vocales fonctionnent bien. Nous avons également apprécié le «hayon dans le hayon», qui permet de placer quelque-chose dans le coffre sans tout ouvrir. Également très astucieux, l’espace de rangement cloisonné sous le tapis de coffre qui occupe l’espace laissé par la roue de secours. Vous trouverez en effet en lieu et place de la roue de secours un kit de réparation, beaucoup plus léger et compact. La trappe à carburant n’est pas équipée d’un bouchon mais d’un clapet automatique, de sorte qu’on ne se salit pas les mains en faisant le plein, encore qu’à La Réunion, rares sont les stations-service où on fait le plein soi-même.
Le Kuga est construit sur la même plate-forme que le C-Max mais avec une hauteur de suspension accrue de 8 cm, des voies plus larges (1578 mm) et un empattement plus long (2690 mm), tout en ayant des porte-à-faux avant et arrière moins importants, ce qui lui confère des angles d’attaque et de fuite de 21° et 25°, ce qui est un plus sur le plan esthétique mais également hors des sentiers battus. Les caoutchoucs de portières, l’admission d’air et les circuits électriques sont conçus pour que le Kuga puisse traverser des gués de 45 cm. Le Kuga ne démarre pas avec une clef mais avec un bouton «power» au tableau de bord. Le moteur 2 litres est équipé d’un turbo diesel à rampe commune haute pression: 1650 bars.
Le moteur délivre 136 CV et il est bien secondé par une boîte de vitesses à 6 rapports, qui font complètement oublier le poids de la bête, même dans les rampes. On notera que l’assistance de direction est réglable sur trois positions: Standard, Confort et Sport. Et pour les écolos, signalons que certains éléments en plastique du Kuga sont moulés dans une résine qui provient de bouteilles en plastiques recyclées et que c’est une motorisation propre (0 malus).
En résumé, Ford arrive sur le segment des SUV et il n’est pas là pour faire de la figuration !