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auteurMis en ligne par rédaction le 18 janvier 2021 (dernière modification le 15 décembre 2023)

Jusqu’à… 60.000 € de malus !

À l’issue du Grenelle de l’environnement d’octobre 2007, le gouvernement français a instauré un système de «bonus-malus», qui, d’un côté, récompense l’achat de voitures neuves moins polluantes et, de l’autre, sanctionne l’achat de voitures neuves polluantes, c’est-à-dire qui émettent beaucoup de CO2, gaz accusé d’être un des principaux responsables du réchauffement climatique.

Le dispositif a démarré doucement, pour ne pas dire timidement, mais il est vite monté dans les tours et c’est devenu un hachoir à viande pour les voitures thermiques et, indirectement, pour les constructeurs européens, dont certains ne s’en relèveront pas, avec toutes les conséquences à terme que l’on peut imaginer sur l’emploi direct et indirect et toute l’économie européenne.

Comme la grenouille dans la casserole, les automobilistes ont bien senti que l’eau se réchauffait lentement mais ils n’ont pas bougé. Il faut observer les grilles de malus sur plusieurs années pour voir que leur évolution est complètement folle, qu’elle ne laisse pas le temps aux constructeurs de développer des solutions techniques autres que l’électrique. Et le problème est que c’est une technologie sur laquelle les chinois ont 10 ans d’avance et ils bénéficient également d’un outil industriel et d’un système économique qui leur permettent de produire n’importe quelle voiture 10.000 € moins chère que son équivalent «made in Europe».

Pour se fâcher avec les Chinois

Le gouvernement français a non seulement mis du temps pour le comprendre mais sa réaction n’est pas sans risque. En effet, à partir de 2024, grâce à une bidouille protectionniste, les voitures chinoises ne sont plus éligibles au bonus. Il est trop tôt pour savoir comment ce bras de fer avec la Chine va se terminer mais chez vroum.info, on se rappelle qu’autrefois l’Europe a voulu freiner les importations de voitures «made in Japan» en instaurant aussi une bidouille protectionniste (des quotas de cartes grises) et que c’est à partir de ce moment que l’Europe a vu déferler les voitures coréennes, provenant souvent de simples «usine-tournevis» de marques japonaises.

La politique suivie ressemble à un conducteur qui entre trop vite dans un virage, part en glissade et, parce qu’il n’est pas pilote, réagit en donnant de trop grands coups de volant, qui ne font qu’empirer la situation. Et généralement, cela se termine dans le fossé.

Tragédie en trois actes

Nous avons fait trois tableaux pour mieux comprendre l’évolution du malus, qui est très vite devenu un système punitif aussi violent sinon plus que les groupuscules comme «Extinction Rebellion» qui s’en prennent aux voitures de luxe et aux 4x4. En effet, débosseler une carrosserie et une nouvelle peinture coûtent beaucoup moins que 60.000 € !

Le 2e tableau comporte 2 colonnes pour l’année 2020 car l’Europe a adopté en cours d’année la norme WLTP en lieu et place de la norme NEDC pour la mesure des consommations et des émissions de CO2.

 Malus 2009-2016   Malus 2017-2020   Malus 2020-2024 

 # fiscalité 

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