Mis en ligne par Ignace de Witte le 4 juin 2012
La DS3 , sortie en juillet 2010 à La Réunion nous a emballé. La DS4 , sortie en novembre 2011, un peu moins. Mais cette DS5 rattrape le coup en beauté : c’est une des voitures françaises les plus réussies et elle mérite de porter le nom de sa mythique devancière, la DS, sacrée par beaucoup «voiture du siècle».
D’un point de vue technologique, la DS5 bouleverse autant le paysage automobile que sa légendaire devancière à son époque. En effet, en 1955, les gens étaient surpris par l’ingéniosité de la suspension hydropneumatique de la DS. En 2012, ils sont surpris par la technologie hybride développée par Citroën: la DS5 est la première hybride diesel disponible sur le sol réunionnais. La DS5 peut accélérer de 0 à 60 km/h en mode 100% électrique et sa batterie lui confère une autonomie de 4 km en «mode furtif» (100% électrique = 100% silencieuse). En mode de conduite sport, les 200 Nm de couple du moteur électrique (sur l’essieu arrière) viennent booster les 300 Nm du 2 litres HDI (sur l’essieu avant) et la DS5 se transforme en «intégrale».
Par ailleurs, la DS5 est la première voiture à proposer un GPS «constructeur», intégré au tableau de bord, incluant la cartographie de la Réunion. Comme quoi c’est possible, contrairement à ce que nous disent certains depuis des années ! Cela confère à la DS5 un avantage indéniable sur ses concurrentes, qui maintenant n’ont plus d’autres choix que d’emboîter le pas.
Photos © vroum.info
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L’avant de cette DS5 est magnifiquement proportionné, avec d’étonnantes écopes latérales verticales disposés de part et d’autre du bouclier, qui dirigent l’air vers les roues avant et participent ainsi à l’amélioration de l’aérodynamisme. Mais ce qui surprend, ce sont les deux «crosses de hockey»; chromées qui vont du bloc optique au rétroviseur et qui soulignent le capot et sa double nervure. Les flancs sont eux aussi soulignés par une nervure, qui forme même une sorte de virgule à hauteur de la portière arrière.
Les stylistes de chez Citroën ont particulièrement travaillé les surfaces vitrées. Le pare-brise est très incliné et, c’est assez curieux, légèrement bombé. Les vitres latérales sont réduites en hauteur, ce qui confère au véhicule un aspect massif, un peu comme le Range-Rover Evoque. Les montants de pare-brise sont doubles, en V inversé, avec une petite vitre triangulaire insérée entre les branches de ce V inversé : sur d’autres voitures, on dirait un moignon de vitre et c’est pas terrible, ici, c’est très réussi, vu de l’extérieur et vu de l’intérieur.
Le toit de notre modèle d’essai est totalement en verre, fumé. La lunette arrière, toute en verre également, est coupée en deux horizontalement par un petit becquet. Tout le haut du véhicule est donc en verre fumé, ce qui contraste bien avec la couleur blanche de la carrosserie.
Le porte à faux arrière est très court, donnant à la voiture un côté sportif que viennent renforcer d’immenses roues de 19 pouces, chaussées de pneus taille basse (230/40 R 19). Pourtant, ce n’est pas une voiture de sport : ses 163 chevaux thermiques auxquels s’ajoutent 37 chevaux électriques, soit 200 chevaux au total, sont plutôt sages. La DS5, comme la légendaire DS, est une voiture rapide en ce sens qu’elle permet de tenir une moyenne élevée en toutes circonstances, grâce à sa légendaire tenue de route, mais ce n’est pas une reine de l’accélération, elle laisse cela à d’autres.
C’est sans doute pour traduire l’idée que la DS5 est «un avion qui vole très bas» que l’habitacle est organisé comme un cockpit d’avion de chasse, avec des commandes au plafond, un écran d’affichage «tête haute».
Il conviendra d’ailleurs de se méfier d’un autre équipement issu de l’aviation: les radars, car le confort à bord fait que l’on roule vite au dessus des limitations ! En tous cas, une fois les multiples commandes identifiées et maîtrisées, la DS 5 se révèle une voiture très très agréable à vivre et très bien équipée.
Notre modèle d’essai était équipé de la fameuse sellerie cuir «bracelet-montre», mais pas dans le classique coloris havane : les sièges sont ici bicolores noir et blanc, du plus bel effet, et ils ajoutent à l’élégance folle de cette DS5, qui, à notre humble avis, est à l’automobile, ce que Louis Vuitton et Hermès sont à la maroquinerie, un des sommets du luxe à la française.
Grâce à l’octroi de mer réduit sur les véhicules hybride et le bonus gouvernemental de 2000 €, la DS5 hybride est commercialisée à La Réunion moins cher que la DS5 HDI: 43.950 €, contre 46.290 €. Et comme elle consomme 2 litres de moins aux 100 km, pas de quoi pleurer !