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Mis en ligne par rédaction le 28 avril 2020

Citroën C6 chinoise

Fabriquée à Wuhan

Pour rappel, un énorme «mariage» a été célébré au palais de l’élysée le 26 mars 2014, en présence des deux présidents, François Hollande et Xi Jinping: l’union entre le chinois Dongfeng et le groupe PSA. Selon les termes du mariage, Dongfeng a versé 800 M€ pour acquérir 14% du capital de PSA et le gouvernement français a également versé 800 M€ pour 14%. À l’issue de cette opération capitalistique, la famille Peugeot a vu sa participation passer de 25,44% à 14%.

Le groupe PSA dispose maintenant de 4 usines en Chine en joint-venture avec le chinois Dongfeng (DPCA, Dongfeng Peugeot Citroën Automobile), pour produire des Peugeot et Citroën dans l’empire du milieu, plus précisément à Wuhan. Le groupe PSA a conclu par ailleurs une deuxième joint-venture, avec le chinois Changan (CAPSA, Changan Automobile PSA), pour produire des DS à Shenzen. Au final, le groupe PSA dispose ainsi en Chine d’un outil industriel capable de produire 1,5 million de véhicules an.

Cette Citroën C6 reprend l’appellation d’un modèle produit en France de 2005 à 2013 mais elle n’a aucun point commun, c’est bel et bien un tout nouveau modèle, exclusivement réservé au marché chinois.

Photos © service presse
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

Elle a été conçu en collaboration par Dongfeng et Citroën pour proposer aux chinois une berline tricorps correspondant aux attentes du marché local et venant coiffer une gamme locale déjà composée de C élysée, C4, C4L et C5.

La C6 est produite en Chine (DPCA Wuhan ) mais avec une indispensable «french touch» au niveau du confort et de la qualité perçue. Elle a été dessinée par le centre de style Citroën de Paris et se veut aussi statutaire qu’une DS et aussi habitable qu’une CX: elle mesure 4m98 de long, pour 1m84 de large, avec un empattement de 2m90, garantissant une habitabilité exceptionnelle, même aux places arrières.

L’habitacle est très «parisien» avec de beaux sièges en cuir Nappa, avec des microperforations spécifiques (mais pas l’aspect «bracelet montre», réservé à DS) et des poignées de portes en forme de sangles, pour évoquer l’univers de la baggagerie de luxe. Cet élément de style est repris sur les dossiers des sièges et sur la planche de bord.

La C6 sait également s’inscrire dans un contexte particulier, où les nouvelles technologies foisonnent et le vaisseau amiral de la gamme offre évidemment de série la reconnaissance des panneaux de signalisation, la vision 360°, le régulateur de vitesse adaptatif, etc. sans oublier un écran multifonctions de 12 pouces haute définition.

Par contre, on regrette un peu le manque d’audace par rapport à une DS, une CX ou même une BX: pas de volant monobranche, pas de suspension qui fait «pschit», pas de bloc compteur futuriste, bref, ce n’est pas un projet piloté par des ingénieurs avant-gardistes mais plutôt des spécialistes du marketing.

On notera que la C6 est plutôt une quatre places: Citroën et Dongfeng ont privilégié le confort individuel à la capacité. Aux places arrières, on est effectivement installés comme un pdg dans sa limousine avec chauffeur, il y a même une fonction massage intégrée aux sièges!

La tenue de route est au rendez-vous car la C6 reprend la plate-forme EMP2, que l’on retrouve déjà sur les Peugeot 308 et Citroën C4 Picasso et qui équipe la Dongfeng Aeolus A9. Sous le capot de la C6, on retrouve d’ailleurs le 4 cylindres 1,8 litre turbo de 204 ch de cette dernière, avec une boîte automatique à 6 rapports, qui donnent entière satisfaction.

 

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